My world

Soirées à bord de l’Obra Dinn (no spoiler), un jeu à découvrir absolument

1 mai 2019

Cet article de contient pas de spoiler.

Récemment, mon homme (M.H) et moi nous sommes retrouvés à passer de fabuleuses soirées avec Le Retour de l’Obra Dinn, une oeuvre arrivant à pic pour les premières soirées froides de Nouvelle Zélande.

M.H, est un peu mon gardien des tendances web. Je n’aime pas trop suivre les news, par contre j’aime savoir tout ce qu’il se passe dans le monde web, business comme jeux. Je me complais donc la paresse intellectuelle d’écouter ses toujours intéressants rapports, donnant souvent lieu à de passionnantes conversations.

Bref, M.H suit pas mal de créateurs de jeux, des plus humbles aux plus grands, et m’a récemment parlé du dernier jeu de Lucas Pope qui fait fureur : The Return of the Obra Dinn, ou, Le Retour de l’Obra Dinn. Lucas Pope aurait réussi un coup de maître en réalisant entièrement le jeu : graphisme, scénario, développement, musiques…  Ce qui est assez rare, et en l’occurence, un vrai coup de maître…

La grande particularité visuelle du jeu serait d’être monochromatique. Ouais, en noir et blanc. Pari osé : on était donc bien loin de mon dernier jeu d’enquête point and click avec passages filmés : Gabriel Knight II : the beast within  (:'() , se présentant en coffre de 9 CD-rom en 1995, maintenant sur Steam 😀

Il m’a aussi expliqué qu’il s’agissait d’un mystère à résoudre, une sorte d’enquête sur un bateau, et que le jeu indépendant, sorti en octobre 2018, multipliait les critiques dithyrambiques.

J’étais sceptique, mais curieuse

J’ai tendance à me méfier des buzz du monde geek, qui peut parfois s’enthousiasmer de prouesses techniques, sans que le résultat soit là. Je ne code pas, je design. Je m’intéresse donc surtout au résultat 😀

J’imaginais un jeu tout axé sur les dessins et mou (comme il y en a tant). Puis les bateaux ça m’angoisse.

Cependant, M.H ayant très bon goût sur le sujet, lorsqu’un soir, il a proposé de s’y mettre, j’ai dit OK.

On a ouvert Steam (lien du jeu, vous y trouverez plein d’infos) et on a acheté le jeu pour quelques 25NZD (environs 15 euros). Et go !

Le pont de l’Obra Dinn

L’Obra Dinn est un navire à la dérive au large des côtes africaines. Tout l’équipage a disparu, cependant, le chirurgien qui était à bord a survécu. Il confie la tâche de découvrir le sort de tous l’équipage et passagers à un expert en assurance (nous donc), et donne une montre à gousset particulière pour aider. Cette montre, près d’un cadavre, permet de se plonger dans les derniers moments de l’âme, juste avant sa mort. C’est ainsi que le puzzle va se constituer, et qu’il va falloir restituer les identités et sorts des 60 disparus dans le livre de bord confié par le chirurgien.

Je fus immédiatement conquise par le style, l’intro, la musique, tout ! Dès la première scène, j’ai compris que oui, Lucas Pope est un génie dans le genre et j’ai compris pourquoi tout le monde a adoré ce jeu. La mise en scène est incroyable. Contre toute attente, on se laisse happer dans l’univers de l’Obra Dinn, et ce, dès le début du jeu. On se déplace dans un univers monochromatique 3D, qui, finalement, permet une immersion bien plus intense que certains rendus voulus réalistes. On veut immédiatement comprendre ce qui a pu se passer sur ce bateau.

La grande particularité de Return of the Obra Dinn, sorti en 2018, réside dans ses graphismes monochromatiques one-bit, typiques des jeux commercialisés sur les tous premiers ordinateurs Macintosh, dans les années 1980. Plusieurs filtres de couleur différents sont à choisir entre les styles « Macintosh » (basique), « IBM 5151 » (vert), « Zenith ZVM 1240 » (ambre), « Commodore 1084 » (bleuté), « IBM 8503 » (plutôt noir et blanc) et « LCD » (un noir et blanc avec un fort contraste).

Ma grande peur : le scénario nanard : des méchants, des héros, des nanas…. Ouf, pas du tout le genre. On a ici un vrai mystère. On y découvre une histoire palpitante et bien ficelée, qui nous aura tenus des heures en haleine.

Nous avons joué ensemble, à deux devant l’écran, et honnêtement, deux cerveaux plutôt qu’un ont été d’une grande aide. The Return of the Obra Dinn est un jeu difficile.

> Lire aussi : Conseils (sans spoils) pour finir Le Retour de l’Obra Dinn

Le scénario est fabuleux et surprenant. Les interactions fluides et agréables. Lucas Pope a embauché des acteurs pour les dialogues qui sont hype réalistes. C’est vraiment un 0 faute sur l’expérience joueur.

Les textes sont traduits en français, mais les dialogues sont en langues originales. On entend de l’anglais, du chinois, du russe… toutes les langues parlées par les passagers en fait.

Le gameplay est simple et intuitif : déplacements, ouverture de porte, utilisation de la montre à gousset. La main apparaît quand elle peut être utilisée. On passe un peu de temps dans le livre de bord aussi, qui est facile à utiliser.

Plutôt que des images, une courte vidéo vous montreront mieux le style de gameplay (dans la version française, les dialogues seront sous titrés sur l’écran noir) :

À propos de Lucas Pope

Cela me fait toujours plaisir de lire une histoire d’entrepreneur qui a réussi en solo. Les modèles d’entreprise changent, et avoir plusieurs cordes à son arc digital permet de profiter des bénéfices de son travail… seul !

Lucas Pope est considéré comme l’un des meilleurs créateurs de jeux indépendants de son époque.

Son pedigree m’a fait pensé à celui d’Alexandre Astier qui écrit, réalise, monte, compose… De vrais auteurs sous toutes coutures.

Lucas Pope avait déjà créé le jeu à succès « Papers please », développé en 9 mois durant 2013, et dont il a vendu 1,8 millions d’exemplaires.

Obra Dinn lui a nécessité 4,5 ans de travail. Il admet que cela lui aurait pris 6 mois avec une équipe complète.

Dans une longue entrevue disponible dans cet article en anglais, Pope se confie sur l’Obra Dinn :

« J’ai lu beaucoup d’histoires se passant à cette période, et la plus populaire était une collection de désastres arrivant sur ces bateaux. J’ai aussi lu de vrais rapports concernant les survivants, on devrait écrire à propos de ça, ce serait des best-sellers. Une des choses qui m’a marqué était comme la vie étaient peu chère à cette époque. Généralement, la personne qui survivait et écrivait l’histoire était le plus gros *asshole*, dont la survie a coûté celle des autres. Mais au retour, c’était le héros. « 

« Sur ces bateaux, il y avait 60 à 100 passagers et tout le monde était dépendant de tout le monde pour survivre. Il n’y avait rien entre vous et l’eau excepté l’équipage. Cela fait sauter quelques barrières que l’on retrouve en société : race, religion, status… J’ai aimé joué avec ça dans l’histoire et posé un équipage très international. « 

« Les jeux vidéos sont tous axés sur la mort et le fait de tuer des gens… Et si on se concentrer sur la mort d’une façon différente que de tuer ? »

Pope vit au Japon avec sa femme, elle-même programmeuse.

Lucas Pope – 2018 Game Developers Choice Awards


Si ça fait longtemps que vous n’avez pas vibré pour un nouveau jeu, que vous avez envie de passer des soirées à vous évader dans un univers mystérieux, d’utiliser votre cerveau, et aussi soutenir la production de jeux indépendants d’une qualité grandiose, Le Retour de l’Obra Dinn est à ne pas manquer.

15 euros sur Steam PC & Mac

Autres liens :

Wikipedia du Retour de l’Obra Dinn

http://dukope.com/

https://obradinn.com/

Lucas Pope sur Twitter

 

Work

WordPress : comment désinstaller Gutenberg et repasser sous l’ancien éditeur de texte classique

30 avril 2019
comment desinstaller gutenberg et remettre ancien editeur classique

On ne sait pas bien ce qui a pu passer par la tête des dév de WordPress pour remplacer l’éditeur classique par Gutenberg. En effet, depuis la version 5 de WordPress, Gutenberg est imposé par défaut… Quelle mauvaise surprise cela a été pour des millions d’entre nous. En effet, celui-ci se veut, à tort, plus ergonomique et pratique. Mais au final, Gutenberg est un FAIL massif. La preuve :

 

Comme expliqué plus en détail sur cette page : https://fr.wordpress.org/gutenberg/ , WordPress nous informe que :

« Gutenberg est le nom donné au nouvel éditeur. L’expérience d’édition de contenu a été totalement repensée pour les pages et articles a contenu enrichi. Les blocs apportent une grande flexibilité, que vous soyez un débutant dans la construction de sites web ou un développeur chevronné. »

OK, j’ai testé les blocs, qui fonctionnent comme une sorte de visual builder simplifié, applicable aux paragraphes aussi, ce qui peut effectivement faciliter les remaniements de mises en page et de texte (au lieu de copier-coller, on clique & glisse…). Mais : c’est plus long et surtout, nous sommes beaucoup à déjà utiliser un builder et toutes sortes de plugins dont les assets apparaissent clairement autour de la fenêtre d’édition… et cela a été extrêmement mal pris en charge par Gutengerg.

Personnellement, Gutenberg a fait sauté 3 des extensions essentielles que j’utilise dans la fenêtre d’édition. Gutenberg m’a également totalement empêchée d’utiliser le fameux UX builder du célèbre thème Woocommerce Flatsome, très utile et un des meilleurs (malheureusement dépendant du thème Flatsome).

Gutenberg pourra peut-être convenir aux bloggers qui se cantonnent à texte + image.  Pour les sites plus complexes et surtout les Woocommerce, aïe !

Alors, comment se débarrasser de Gutenberg et remettre l’éditeur classique ?

Pour remettre l’éditeur classique, c’est très simple ! Ouf !

Il suffit d’installer l’extension « Classic Editor », plus de 4 millions d’utilisateurs à ce jour (!)

gutenberg comment repasser à l'ancien editeur classique wordpress

Après activation, allez vérifier dans Réglages > écriture , que l’option « éditeur classique » soit bien choisie :

gutenberg comment repasser à l'ancien editeur classique wordpress

Et voilà, tout est remis en ordre immédiatement, en moins d’une minute.

Les développeurs de WordPress vont-ils prendre en compte la désinstallation massive de Gutenberg et le mettre de côté dans la prochaine grosse mise à jour ? J’espère… Je dois dire que je n’ai rien à ce qu’on force un peu le progrès, mais en ce qui concerne WordPress il y a des choses vraiment plus urgente à régler je crois…

Life

Premières (mauvaises) impressions sur la série Netflix de Marie Kondo : l’Art du Rangement

9 janvier 2019

Si vous avez lu mon article Comment « La magie du rangement » de Marie Kondo a amélioré ma vie , vous savez sûrement que j’ai beaucoup aimé son livre plein de vérité, de bon sens et d’efficacité, et que je le recommande vivement pour faire le ménage dans sa vie et dans sa tête.

Marie Kondo est une business woman avisée qui est en train de surfer sur le top du top, au point que Netflix lui ait proposé une série à elle. Ca aurait pu être super, mais mon flair aguerri l’a tout de suite senti mal. Le Google Trends de Marie Kondo a explosé en décembre 2018, à la sortie de la saison 1, j’espère que les intéressés liront le livre sans s’arrêter à la série.

Je me suis donc posée un matin, avec mon petit déj, et j’ai regardé le premier épisode, pour voir.

Dès les premières 15 minutes, ça se passait mal. Pour toucher un grand public, Netflix a demandé à Marie Kondo d’officier aux USA, avec une assistance traductrice. Marie Kondo, sa finesse et son raffinement japonais, dans un trou coin des US… le décalage pouvait être intéressant. Malheureusement… ils n’en on rien fait.

Présentation du foyer

On a dans ce premier épisode un couple visiblement à bout de nerf avec 2 gamins en bas âge dans une maison pas si bordélique que ça. On voit bien que d’autres choses clochent à en croire les regards qui traînent qui n’échappent pas à la caméra, et à l’herpès labial de Madame qui est constamment présent durant les 25 jours de l’expérience, signe d’un grand stress.

Madame bosse quelques heures par semaine, puis s’occupe des deux enfants rois qui réussissent le pari d’être insupportables via une télévision. Pauvre d’elle. « I waaaant … I waaant ». Ces enfants prennent toute la place physique et psychique, je ne suis pas sûre que le soucis soit dans les placards à ranger. Monsieur bosse 60h par semaine, est d’une grande gentillesse, se fait couper la parole par des « okay time out babe » castrateurs à souhait. Il se tait, l’air d’un nounours soumis. Bref, une histoire de couple qui s’aiment mais ne sait pas communiquer (donc énormément de frustration), comme il y en a tant.

Les dialogues sont assez calculés et peu naturels, la barrière de la langue, bien qu’assistée par la traductrice, se fait sentir. Rien n’est fluide.

marie kondo netflix la magie du rangement marie kondo serie

Poor guy.

 

Peu de naturel, peu d’explications

Les deux sont paumés lorsque Marie Kondo, avant d’engager le processus de rangement, leur montre son rituel de remerciement et gratitude envers la maison qui les abrite, à genou au milieu du salon. « Fermez les yeux » leur dit-elle, alors qu’ils n’ont pas bougé d’un poil, affalés dans un fauteuil, mal à l’aise, un gamin chacun sur les genoux. Petit musique calme pour donner de la solennité. Malaise.

marie kondo netflix la magie du rangement marie kondo serie episode 1

Là, je devine, la prod, qui en a sûrement aussi un peu marre, organise un peu naturel « bon bah on va mettre les enfants au lit et puis on va commencer ok? » récité par les parents.

Pendant qu’ils sont sortis, l’assistante traductrice demande à Marie Kondo d’un ton bien peu naturel :  « quelle est ton impression sur cette famille? » . On a alors droit à une mièvrerie bien pensante, dépourvue d’analyse : « Ils ont l’air dune famille aimante, les enfants sont trop mignons, vraiment apaisants » … lol. Apaisants. Herpès.

Il n’y aucune place à l’explication de la philosophie de la méthode Konmari, qui est aussi une façon d’aborder les choses, précédant les actes.

> Le plan de l’épisode 1 :

Clothing – les vêtements

On passe à l’acte directement. Marie Kondo leur fait réunir absolument tous les vêtements de la maison en une montagne sur le lit de leur chambre.  Puis leur donne pour consigne de manipuler un à un les vêtements et de ne garder que ceux qui provoquent en vous une étincelle de joie, la fameuse « sparkling joy », marque de fabrique de Marie Kondo. Puis de mettre de côté ceux que vous ne voulez pas garder, en les remerciant sincèrement. C’est sa grande technique de tri, expliquée à la va-vite, sans profondeur. Autant dire qu’exprimer la gratitude à un vieux T-shirt qui a servi nécessite beaucoup d’humilité et d’ouverture. Nos 2 gaillards ont l’air de le vivre comme un exotisme douteux. On les voit juste trier, et parfois dire « thank you » pour faire plaisir à la caméra. Pas d’histoire, pas de sentiment mitigés, rien. Je m’ennuie.

Komono – les petites affaires diverses

Marie Kondo nomme komono les petites affaires diverses, de cuisine, de garage, de salle de bain…  ce qui remplit les tiroirs quoi… et donne des conseils pour les ranger. Dans des boîtes ouvertes, généralement. Quelques petits schémas d’animation apparaissent sur l’écran. Pour expliquer que les petits objets vont dans des petites boîtes, et les grands dans des plus grandes.

Sentimental

Pendant que Madame s’occupe de la cuisine, Monsieur est assigné au garage. Marie Kondo lui explique qu’il va falloir jeter l’inutile, trier, et ensuite ranger par catégorie. Peut-être le seul moment un peu sentimental, car des souvenirs précieux émergent des cartons… lettres, photos, trucs de bébés etc…


Au final

Marie Kondo passe 3 fois en 25 jours, chaque fois accueillie par le cri strident de Madame qui ouvre la porte. A chaque visite, les choses ont été rangées. Et à la fin c’est impec. Ils remercient Marie Kondo d’avoir changé leur vie. Voilà.

 

Conclusion

La méthode Konmari est surtout un état d’esprit, largement expliqué et convaincant le livre, (je l’explique ici) , plus que des techniques de rangements, qui sont le passage à l’acte après la prise de conscience induite par la façon de penser de Marie Kondo, contagieuse et lumineuse. C’était LE challenge relatif à la mise au format série. Failed. Difficile donc de trouver celle-ci intéressante, en effet cet état d’esprit y prend une toute petite place dans un flot d’image et d’informations ennuyeuses. Quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de tout ceci, va être porté par une envie de changement en lisant le livre de Marie Kondo, et par une envie de fuir en regardant la série de Netflix. Je ne sais pas si Marie Kondo a eu beaucoup de droit de regard sur ceci. Je pense que la production a ciblé une audience américaine et a baissé le standard pour être au niveau des « télé réalités » du pays : incultes et faussement humaines.

Mais, mais, mais, je ne vais pas juger sur un seul épisode (bien qu’il soit sensé être celui qui donne envie de voir la suite) et je vais en regarder un autre car honnêtement je déçue de défoncer la série comme ça. Autre foyer, autre ambiance, autre bazar.

Life MindFood

J’ai testé : comment « La magie du rangement » de Marie Kondo a amélioré ma vie

9 janvier 2019

Actuellement, on parle de nouveau beaucoup de Marie Kondo à cause de la série Netflix liée (voir mon article sur mes premières mauvaises impressions), mais dans cet article, oubliez-la, car elle est extrêmement mauvaise et ne vous apportera pas grand chose.

Pour ceux qui ne savent pas encore, Marie Kondo est une japonaise, passionnée d’art de vivre. Consultante en la matière au Japon, elle a écrit une méthode, la méthode Konmari (de son surnom), qui a conquis le reste du monde et demeure un best-seller.  La méthode de Marie Kondo a des millions d’adeptes dans le monde et compte plus d’ 1 million d’abonnés sur Instagram. Il suffit de taper « KonMari » dans YouTube pour voir pulluler les vidéos sur le sujet. La Magie du Rangement s’est vendu à plus de 3 millions d’exemplaires et Marie Kondo a été classée dans le top 100 des « personnes les plus influentes » du Time en 2015.

Et cela, c’est parce que sa méthode marche, elle rend plus heureux. Rappelez-vous en quand vous lirez la suite de mon article en vous disant « oh merde, je serai jamais capable de jeter ça! »

 

J’ai acheté le bouquin en 2016, avec ce petit feeling qui me disait que ça allait m’apporter quelque chose de concret. La Magie du Rangement de Marie Kondo, n’est pas un livre pour ménagère désespérée. C’est un livre pour tous, c’est un livre de vie. Il ne vous apprend pas à faire le ménage chez vous mais surtout à vous créer un environnement dans lequel vous serez plus heureux et à comprendre pourquoi. Cette composante du bien-être est largement méconnue dans notre société speed. Avez-vous déjà eu la chance de remarquer comme on se sent bien une fois le bazar éliminé? Ou, allons plus loin, comme on se sent nouveau, avec un regain d’énergie et d’appétit pour la vie, quand on a soi-même fait le grand ménage chez soi ? C’est la base de ce livre :

jeter, ranger, pour renaître et se sentir mieux

Il ne s’agit pas non plus d’avoir une maison quasi vide, type maison témoin. La maison est une carte de visite sociale, plus ou moins importante selon votre job, et votre style de vie. En recevant quelqu’un chez vous, vous montrez qui vous êtes. Et cela n’a rien à avoir avec l’argent : j’ai vu des piaules d’étudiant de 10m2 de tous styles : sympathique et propre, psycho-rigidement rangée, rangée et sale, bordélique et propre…

Je me rappelle aussi de cette créatrice de mode avec laquelle j’avais collaboré, stylée et impec sous toutes coutures (et qui postent encore aujourd’hui des insta de « sa vie » impec), qui m’avait reçue chez elle pour un briefing… dans un bazar et une saleté tellement incroyable que j’ai fait semblant de boire le verre d’eau qu’elle m’a servie depuis son évier rempli de restes depuis des jours. C’était tellement fou, que ça aurait pu être une étude psychanalytique.

« Pourquoi mon cours transforme-t-il les gens? Parce que mon approche n’est pas une simple technique. Ranger est une série d’actions élémentaires consistant à déplacer des objets d’un endroit à un autre. Il s’agit de remettre les objets là où ils doivent se trouver. Cela semble enfantin, à la portée d’un enfant de 6 ans. Et pourtant, la plupart des gens en sont incapables. Peu de temps après une séance de rangement, leur intérieur est de nouveau sens dessus dessous. Ce n’est pas un manque de compétences, mais plutôt un défaut de lucidité et une incapacité à ranger de manière efficace. Autrement dit, l’origine du problème se situe dans leur tête, car le succès est conditionné à 90% par l’état d’esprit. »

 

Ranger, c’est bon pour le moral

J’aurais été sceptique si je ne l’avais pas expérimenté un peu par hasard avant cela. Je fais partie de ces gens (une majorité qui s’ignore!) dont l’intérieur reflète l’état d’esprit. Dans des périodes déroutantes, difficiles, où j’étais paumée et me sentais sans vitalité, je me suis parfois retrouvée prise d’une frénésie de nettoyage et rangement (alors que ce n’est pas DU TOUT mon truc à la base, je suis une bordélique paresseuse…)… et après, je respirais de nouveau, je dirais même que de la place avait été faite en moi, pour voir et penser plus clairement, pour avancer de nouveau, avec une self-esteem boostée.

Pourquoi ? Parce qu’une maison en bordel est à l’image du mal-être ressenti, et crée donc un cercle infernal. Et la maison rangée impeccable offre l’environnement dans lequel on veut vraiment vivre et se sentir bien. Le provoquer, provoque le bien-être. Et c’est là la « MAGIE » du rangement.

 

« Bien que cette approche soit en contradiction avec la tradition populaire, tous ceux qui ont expérimenté la méthode KonMari sont parvenus à garder leur maison rangée et ont obtenu des résultats inattendus. Vivre dans une maison ordonnée influe de manière positive sur tous les autres aspects de votre vie, notamment professionnels et familiaux. Dans la mesure où j’ai consacré plus de 80% de ma vie à ce thème, je sais que le rangement peut transformer votre existence. Cela vous semble toujours trop beau pour être vrai? Si votre conception du rangement consiste à décider un jour de vous débarrasser des objets inutiles ou de nettoyer petit à petit votre chambre, vous avez raison: l’influence sur votre vie sera quasiment nulle. En revanche, si vous modifiez votre approche, le rangement peut avoir un impact incommensurable. « 

 

En 2016, sentant venir le bordel ultime du déménagement en Nouvelle-Zélande, le livre de Marie Kondo s’est imposé de lui-même. Bon tout le monde en parlait aussi. Mon dernier déménagement Paris intramuros avait été folklorique, alors Paris-Wellington…hum.

Aux premières pages, Marie Kondo se présente et raconte son histoire. Elle peut passer pour une psycho rapidement, évoquant son obsession pour le rangement, dès sa jeune enfance, sa recherche de la méthode infaillible, de la perfection, s’étant même fixer la règle de « jeter un objet par jour ».

APPRENDRE à JETER c’est toute l’âme du livre de Marie Kondo

Et c’est pourquoi il touche, car jeter, c’est douloureux, et presque personne ne sait le faire. Cela touche au Moi le plus profond, la peur de perdre des souvenirs, la peur de manquer, la peur de regretter, la peur d’être seul, la peur. On se rattache donc au passé. Erreur.

La peur est un sentiment, conscient ou non, qui ralentit tout le monde, et fait faire les mauvais choix (je ne parle de survie dans la forêt amazonienne hein on est d’accord). Marie Kondo nous invite a explorer une philosophie de libération. Stop la peur : on jette, on va de l’avant. Et pour savoir quoi jeter, elle propose une méthode du sentiment, qui doit être faite sincèrement pour marcher : on prend un objet dans la main, et on s’interroge sincèrement sur la joie qu’il nous fait ressentir au quotidien, et surtout à l’émotion imminente qu’on a en le manipulant. Bien sûr, cela est plein de pièges ; que faire du jouet d’enfance restés 6 ans dans un carton au garage ? Le pincement au coeur est différent de l’étincelle de joie. Marie Kondo aborde tous les cas possibles.

Je connais beaucoup de personnes qui ont les caves, greniers, garages pleine de « merdes » (c’est eux qui le disent!), qu’elles sont incapables de prendre en main à cause de la peur de jeter, le manque de courage aussi (le manque de temps n’est plus une excuse), et aussi par abandon devant l’immensité de la tâche. Cela se finit souvent en triste et problématique héritage laissés aux enfants (ce qu’avaient déjà fait les grands-parents, car le bordel en question a commencé en 1947…). Cela finit souvent avec une génération qui va tout jeter sans sentiment aucun. Triste topo hein ! Alors autant prendre sa propre merde en main et agir. La Magie du Rangement est donc aussi un livre à offrir !

Le gros déménagement Paris – Nouvelle Zélande

Heu-reu-se-ment que j’ai eu ce livre à ce moment là… Parce que ça a été un vidage épique. Je me suis débarrassée du trois quart de mes affaires, voire plus. Pendant 3 mois, j’ai vendu sur le Bon Coin, parfois de très beaux objets, mais, qui appartenait à un passé qui me retenait, et là, il s’agissait d’aller de l’avant, vers une nouvelle vie dépourvue des boulets du passé. Ou tout simplement, des objets que je trouvais super beaux/précieux/pratique mais pour lesquels je n’ai pas ressenti le fameux « sparkle of joy » de Marie Kondo.

J’ai ensuite jeté tout ce qui n’était pas donnable. Et cela a représenté des dizaines de sacs poubelle 50L. Marie Konda avait prévenu :  la méthode produirait en moyenne de 20 à 30 sacs-poubelles de 45 litres pour une personne seule et près de 70 litres pour une famille de trois personnes. J’ai ensuite trié mes fringues… Ce qui a donné une quinzaine de sacs 50L que j’ai été déposer dans une boutique de mode Emmaüs. Puis tout ce qui restait a été stocké dans un coin, maintenant vide, de l’appart, et Emmaüs est venu chercher tout ça, environ 10m3 d’affaires.

Rien n’aurait été possible si Marie Kondo ne m’avait pas appris à me séparer des objets. Et je peux le dire 2 ans après maintenant : je n’en ai regretté aucun. On peut donc lui faire confiance quand elle pousse à jeter ce qu’on ne veut pas jeter.

la magie du rangement marie kondo

Les grands principes à retenir :

Faire un grand rangement une bonne fois pour toute :

« Rangez un peu chaque jour et vous n’en finirez jamais de ranger »  Quid de ce conseil prônant d’en faire un peu chaque jour? Il semble certes convaincant, mais ne vous faites pas d’illusions. La raison pour laquelle vous n’avez jamais l’impression d’en finir tient précisément au fait que vous ne rangez qu’un peu à la fois. »

Il faut que cela soit une période franche, avec un objectif clair. Le « un peu tous les jours » ne marche pas. Pour éradiquer le désordre, on part au combat une seule et unique fois.

Faire le point sur le gaspillage

et sur les mauvaises excuses. Jeter n’est pas gaspiller. Il faut donner à des organismes ce qui est utilisable, et jeter le reste, même si c’est très personnel ou que vous-même pourriez encore l’utiliser (cette idée va vous empêcher de vous débarrasser de ce dont vous ne vouliez plus). Jetez (d’ailleurs vous pouvez jeter les vêtements dans des bennes de recyclage) et repartez de 0. Le gaspillage c’était quand vous avez acheté toutes ces choses, trop de choses. Vous consommerez différemment après ça. Vous ne gaspillerez plus. Transférez votre culpabilité sur le fait que vous gaspillez votre espace et celui de vos proches inutilement.

Se débarrasser des objets qu’on n’utilise plus depuis plus des années

elles qu’on garde en « témoignage » dans un carton, ou au cas où, ou encore parce qu’on ne sait pas quoi en faire mais que c’est en si bon état : s’ils ne sont pas utilisés, ni vus, c’est de la mauvaise foi de les garder. Débarrassez-vous de vos peurs pour profiter du présent.

« Jetez tout ce que vous n’avez pas utilisé depuis un an. En cas de doute, mettez ces objets dans un carton avec la date du jour, et rouvrez-les dans six mois. Etes-vous heureuse de retrouver ces choses consignées ? » êtes-vous prêt à les utiliser là de suite ? tous? Si c’est non, jetez-les !

Remercier sincèrement un objet avant de le jeter/donner

faire entrer la gratitude dans notre monde matériel offre un système de consommation plus sain, et une prise de conscience du rôle du matériel.

 

Ne pas garder les cadeaux…

… qui prennent de la place inutilement par culpabilité : ah jeter les cadeaux, le point faible de tout le monde. Marie Kondo préconise que la culpabilité n’a rien à faire sur vos étagères. Il faut bénir le moment où vous avez reçu ce cadeau, le temps dont vous en avez profité (s’il y en a eu 😉 ) et la personne qui vous l’a offert. Puis, s’il a juste pris la poussière depuis, le jeter ou le donner. Je l’ai fait, ça fait mal sur le coup. Très mal parfois. On se trouve ignoble, parce qu’on focus sur le soin et l’attention que la personne a eus, même si le cadeau n’a pas fait tant plaisir. Mais après 2 ans, tout le monde s’en fout. Vraiment. Evidemment, on ne parle pas du tableau d’art à 5000 que votre mari vous a offert parce que cela lui rappelait votre rencontre.

Quand aux cadeaux d’obligation (on connait tous, ces trucs inutiles offerts à chaque fête par politesse par des gens qui ne savent pas ce qui vous fait plaisir…) , aucune pitié. Poubelle ou don. Le système de « l’étincelle de joie » au toucher ne ment pas. Si la vue d’un objet vous inspire quelque chose de désagréable, ou pas grand chose, bye bye. De plus, quel vrai ami voudrait que vous gardiez ses cadeaux par sentiment d’obligation… Les souvenirs de voyage des autres aussi (plus le temps passe, plus je trouve complètement décalé de ramener des babioles à 3 euros à autrui).

« Il ne faut pas se sentir coupable de jeter un cadeau. Soyez juste reconnaissant du plaisir éprouvé lorsqu’on vous l’a offert »

Ne pas refourguer

Ne pas refourguer à un proche les objets qu’on ne veut pas garder mais qu’on a pas le courage de jeter. C’est être irresponsable et mettre le poids sur quelqu’un d’autre (sauf s’il en a vraiment besoin).

Ranger par catégorie d’objets, pas par pièce

«Au lieu de ranger telle pièce, fixez-vous l’objectif de vous occuper des vêtements aujourd’hui, des livres demain… Nous stockons tous, une famille d’objets dans divers endroits de la maison : si nous procédons pièce par pièce, impossible d’avoir une idée du volume global. Amassez les vêtements, disposez-les à terre, par catégories (les hauts, les bas)… Les choses conservées hors de vue dorment. En les exposant, en les animant, vous trouverez mieux s’ils déclenchent une émotion en vous. »

Apprendre à plier :

Sûrement la partie du livre qui m’a le moins parlé. En effet, la vidéo de Marie Kondo mettant 1 minute pour plier une paire de chaussettes ou un t-shirt m’avait un peu refroidie. Mais bon, avec du skill, on le fait plus vite bien sûr, mais surtout, j’ai retenu un aspect qui était loin d’être inintéressant : plutôt que plier et empiler à l’horizontale les t-shirts et pantalons, les plier et ranger à la verticales, permettant ainsi de les situer d’un coup d’oeil et de les prendre sans tout renverser. Cette technique a été salvatrice à Paris, car j’avais beaucoup de tiroirs.

Maintenant ici, j’ai des grandes penderies, je suspends tout, c’est plus simple. Mais je fais toujours un effort avec la lingerie. Par contre, les chaussettes en boule, ce sera pour toujours… <3

 

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Intégrer le concept de pollution visuelle :

il s’agit d’être un radar, pour éviter que le bazar ne se remette en place insidieusement.  Là par exemple, j’écris sur le lit de ma chambre qui est plutôt zen, pleine de lumière, et dans laquelle nous avons mis peu de mobilier, par choix. Je regarde autour de moi, et je spot direct le potentiel bordel : une taie d’oreiller qui attend par terre de passer à la machine et qu’on oublie constamment, une bouteille d’eau vide sur la commode, une bougie finie qui traine, un sac plastique laissé dans un coin, un ruban qui traine par terre, un tas de fringues propres pas encore rangées… Accumulés, ces éléments de pollution visuelle, gênent le bien-être même s’ils sont peu nombreux. Et la pollution visuelle est un bruit, c’est ce qu’explique Marie Kondo. Cela nous dérange inconsciemment et nous empêche d’avoir l’esprit clair.

Ce que je garde de cette expérience :

Grâce à la méthode Konmari, j’ai pu changer de vie plus sereinement, vider l’ancienne pour commencer la nouvelle, en Nouvelle-Zélande. Sur l’immensité que j’ai dû trier, il restait 15m3, quelques meubles compris. Ces 15m3 valait le coup de faire le tour du monde par la mer, en 3 mois, pour m’accompagner en Nouvelle-Zélande. Et vous savez quoi ? Et bien c’était encore trop je trouve.

Je garde un dégoût total de la constatation de ce que j’avais accumulé au cours des années, et qui a fini donné ou la poubelle. Comment ai-je pu garder autant de choses? Une montagne d’objets, non, DES montagnes ! Des objets que j’ai trié un à un. Je ne regrette rien, cela m’a définitivement calmée : plus d’achat compulsifs, plus de frénésie de la déco, et je réfléchis vraiment avant d’acheter quelque chose maintenant. Je ne garde plus quelque chose parce que c’est mignon et que ce serait dommage de le jeter. Pour les fringues, j’ai établi un cycle, tous les ans environ je refais un tri et je choisis ce que je garde avec la méthode de Marie Kondo : « est-ce que ce vêtement allume encore une étincelle de joie en moi? », si c’est non, je donne.

Je vais être honnête : le fait d’être arrivés ici sans un rond a beaucoup aidé. Mais maintenant que ça re-rentre, je vais tout de même faire attention, car je suis vraiment capable de remplir facilement n’importe quelle taille de placard ou dressing.

 

Achète moins, choisis bien, fais le durer, comme dirait Vivienne Westwood

 

Avec le grand déséquilibre créé par le changement de vie et les aléas de la vie d’entrepreneur, je me suis facilement laissée aller. Notre premier logement ici était trop petit. Beaucoup de choses ont dû crécher au garage. Il y avait cependant beaucoup de rangement pour les livres qui m’ont suivi (la moitié des 15m3…), et cela a beaucoup aidé. Nous avions un joli petit intérieur, facile à ranger. Mais le dressing était problématique. J’ai beau avoir trié, 1 placard de 2,20m de large pour deux, c’est un cauchemar.

Maintenant nous avons déménagé dans une maison bien plus grande, chacun son espace vêtements, de l’espace, on respire enfin. Par contre, du fait des grandes surfaces vitrées, pas de rangement pour les livres et peu d’endroits pour caler des étagères. Il s’agit donc de redoubler d’astuce et d’avoir le bon oeil pour les caser ici et là. Je vais devoir aussi apprendre à jeter des livres, chose que je n’ai jamais pu faire. En effet, certains ne me sont plus d’utilité, d’autres, je les préfère en Kindle. Une amie bossant en bibliothèque m’avait un peu décoincée sur le sujet en m’expliquant que eux le faisait, et qu’il fallait bien. A Paris, je les avais offert à une bibliothèque solidaire. Ici, personne ne voudra de livres en français (quoique à voir).

Pour l’instant, 2 mois après aménagement, des tas de choses traînent encore partout, et ça m’étouffe. C’est donc pour moi et mon homme l’occasion de ressortir le livre, de s’y replonger pour recréer un intérieur agréable pour nous et autrui.

Conclusion :

Vous l’aurez compris, si vous vous y mettez, ça ne sera pas une partie de plaisir. C’est d’ailleurs sûrement pour ça que vous ne l’avez encore jamais fait ! Mais la récompense vaut le coup, vous serez, comme le dit Marie Kondo au début de son ouvrage, très étonné de constater jusqu’où peuvent aller les changements dans votre vie. Avec la méthode de Marie Kondo, on se trouve avec toutes les fringues de la maison en montagne sur le lit, à les trier une à une, à s’interroger sur les objets et nos émotions, sur ce que l’on veut vraiment, ça en fera criser certain(e)s, c’est sûr, mais le résultat en vaut la peine, car zen chez soi, zen dans sa tête. Vous découvrirez à quel point les objets qui ne sont plus là, étaient lourds dans votre vie pour diverses raisons, et inutiles. Vous comprendrez que vous n’en aviez pas besoin, que vous êtes plus forts et mieux sans. Vous ferez un ménage externe et interne. Vous profiterez de la vie différemment.

Nouvelle-Zélande

Wellington est-elle la ville la plus agréable à vivre au monde ?

26 avril 2018

Deutsche Bank a placé Wellington en tête de son classement des villes les plus agréables à vivre en fonction d’une multitude de critères (pouvoir d’achat, sécurité, soins de santé, coût de la vie, coût de l’immobilier, circulation, pollution et climat), et les néo-zélandais aiment l’appeler « the most beautiful little capital in the world ».  Depuis quelques années, la Nouvelle-Zélande suscite un engouement fou, beaucoup souhaitent de plus en plus venir y passer un an en PVT ou comme nous, venir y vivre avec un work visa. Largement plébiscitée par les films de Peter Jackson, qui dévoila au monde entier, sur grand écran, la splendeur de son pays natal, on entend également parlé des villes NZ comme de petits bijoux préservés. De nombreux organismes créent leur classement des villes les plus agréables à vivre, où la qualité de vie est la meilleure, en fonction de plusieurs critères socio-économiques mais aussi géographiques et prenant en compte des sondages auprès des habitants (taux de satisfaction). Wellington revient souvent, ce qui est exceptionnel pour une ville de 400 000 habitants, dont 200 000 en centre ville.

Mon homme et moi sommes tombés super amoureux de cette ville, et nous avons souhaité venir y vivre. Cependant, j’ai attendu d’être ici plusieurs mois, et pendant toutes les saisons, pour donner mon avis. Voici donc mon état des lieux, le peu de points négatifs possibles concernent plutôt la Nouvelle-Zélande en général, je les réserverai donc à un autre article plus généraliste au pays.

Donc concrètement : WELLINGTON est-elle « la plus jolie petite capitale du monde » et la ville la plus agréable à vivre ?

Je ne fais pas une étude de chiffres, mais un simple scan de mon ressenti et de mes constatations

Cuba street, Wellington


+ Wellington a la taille parfaite

200 000 habitants dans le city center, et 400 000 en comptant les zones péri-urbaines (regroupées sous le nom de Wellington Region), Wellington a, selon moi, Parisienne dégoûtée, la taille parfaite. Un peu comme Lyon, ou Florence. Il s’agit pour moi d’une taille de ville qui permet la vie, la culture, le plaisir, sans sombrer dans les mauvais aspects des trop grandes villes. Ici, les bouchons sont rares voire inexistants, ainsi que la criminalité. Les lieux de sorties sont nombreux, il y a différents quartiers aux styles marqués, on ne fait jamais la queue nulle part, les restaurants sont chargés mais il y a toujours une place de dispo. Mes réflexes de parisiennes disparaissent peu à peu pour laisser place à la sérénité.

Le centre de Wellington, et quelqu’uns des suburbs les plus proches

+ Wellington ne surexploite pas ses merveilles

On trouve quelques cafés sur la promenade du port, mais globalement, Wellington, comme la NZ en général, a fait le choix de ne pas défigurer ses beaux espaces pour le tourisme et le profit. La plage a beau être bien remplie en été, elle ne l’est pas la nuit, ni les jours frais, et personne ne vient vous embêter pour vous vendre des bricoles ou autre… Aucune baraque ne défigure le paysage. Les gens enjoy ici une super qualité de vie, qui n’a rien à voir avec la frime des plages du Sud.

 

+ La plage dans la ville

Wellington est la plus belle baie que j’ai jamais vue, et j’ai voyagé ! Son bleu a le don de guérir tous mes maux. Turquoise, transparente… Même la nuit on voit les poissons tellement l’eau est belle et propre. J’ai toujours été plus forêt que mer, mais je dois dire que je ne pourrai plus m’en passer… Boire un verre sur le port, aller kayaker après le boulot, pique-niquer sur un banc avec les buildings dans le dos et la mer devant… Il y a la plage centrale, mais aussi une flopée d’autres tout autour de la baie, plus ou moins sauvages… Cette vue me fait régulièrement dire que je vis au meilleur endroit du monde et ne cesse de m’extasier. Aucune photo ne fait justice à ça.

Plage d’Oriental Parade

 

 

+ Wellington est multiculturelle

Il y a à la base les néo-zélandais européens (Pakeha) et les Maori, mais les récentes migrations et les nombreux PVT ont apporté un visage très hétéroclite à la ville, et personne ne fait chier, car tout le monde est heureux d’être ici, et ça, ça vaut de l’or.

Bonne ambiance à Cuba Street

+ Des habitants bien dans leur peau

Dans un sondage, 85% des Wellingtoniens se sont dit très heureux dans leur ville. Le taux de satisfaction est très élevé, quelque soit la couche sociale concernée, et pour cela il fait bon vivre. Encore une fois, j’ai été très marquée par le mal-être parisien au quotidien qui s’affiche comme un tableau de visages maussades, fatigués et usés, dans les lieux publics, les jours gris, auquel on est confronté régulièrement, jusqu’à le voir dans le miroir un jour… Le mal des grandes villes étouffe. Un environnement qui respire et où chacun est responsable, ça change tout.

Karaka café, dans le centre ville

+ L’administration est super efficace et moderne

Contrairement à l’état français qui n’embauche aucun vrai pro en information & technologie et qui lance des appels d’offres imbitables dans le privé pour finalement faire faire le boulot par les plus mauvais et s’équiper en sites web et technologies qui ne tiennent par la charge, ont 10 ans de retard et mécontentent tout le monde, qui a des systèmes archaïques,  la NZ a une super équipe IT au gouvernement, et les procédures sont en ligne rapides, simples et efficaces. Bref, tu utilises le service, il est clair, super détaillé, par d’informations cachées, ça marche, on te répond VITE et tu es content. Et ce n’est pas une question de taille, ils ont simplement bien fait les choses au bon moment. La demande de visa, l’obtention d’un numéro fiscal, mon enregistrement de business, les créations d’entreprise en général, les recensements, l’imposition (à la source en passant, et c’est très bien) … tout cela très facilement et rapidement.

 

+ Une ville propre, des habitants respectueux

Les néo-zélandais sont les champions du monde de l’animal de compagnie, 68% en ont un, dont 28% un chien. Je n’ai jamais vu autant de chiens qu’ici, dans la rue, dans les jardins, et sur les plages. Et tout est impeccable. Tout le monde ramasse la chouquette, même dans le sable. Le système de poubelles est strict mais efficace : le service des éboueurs est financé par l’habitant qui va acheter des sacs spéciaux, vendus un peu partout et dont le prix est reversé aux services publics concernés. Si tes ordures ne sont pas dans ces sacs, les éboueurs te les laissent. C’est radical. Donc pas de cartons et d’ordures débordant sur les trottoirs. Le ramassage se fait une fois par semaine. Parfois, on voit des sacs plastiques ou des papiers sur les plages ou les trottoirs, cela est plus souvent dû aux vents très forts qu’il y a ici et qui peut faire voler des détritus. Après une nuit de vents très fort et de pluie, il est courant de voir des gens descendre sur les plages ramasser les plastiques et les ordures ramenées là. C’est quelque chose de très fort et marquant. Et nous aussi, on prend cette responsabilité. Quand on voit un sac plastique dans l’eau ou le sable, on descend et on va le jeter. Cela rend tout le monde heureux, et la mer s’en porte mieux.

 

+ Un fort esprit de communauté

Le voisinage n’hésite pas à se regrouper sur des groupes Facebook, il y a un gros groupe de Wellingtoniens, super pratique pour se passer des infos, poser des questions, mais aussi partager des photos juste pour le plaisir, il y a aussi des groupes pour certains suburbs. Chat perdu, portefeuille trouvé, bon plan, chaise à donner, service… ça communique très bien et c’est très utile. Je trouve le Wellingtonnien moyen bienveillant.

 

+ Wellywood is here

Sur la colline de Miramar, le quartier des studios de cinéma à Wellington

On doit surtout Wellywood à Peter Jackson, qui a tellement apporté à la ville, qu’il a été fait « Sir ». Sir Peter Jackson a donc tourné la trilogie du Seigneur des Anneaux, et du Hobbit ici en Nouvelle-Zélande, faisant profiter le monde entier des paysages stupéfiants de la NZ (et donc contribuant à une forte hausse du tourisme), mais également à Wellington, dans les studios de  WingNut Films, sa boîte de prod à la renommée internationale mais aussi et surtout WETA Workshop et WETA Digital, qui fournissent le monde en effets spéciaux et en artisanats de décor et costumes/accessoires super réputés. La visite de WETA est un must-do à Wellington.

Les premières du Seigneur des Anneaux et du Hobbit ont eu lieu ici, à Wellington, au cinémaThe Embassy, réunissant 100 000 personnes dans les rues et battant 2 fois le record du monde du plus long tapis rouge. Ces productions ont fait travailler des milliers de personnes pour les 2 plus grands films du monde (en terme de technologies et moyens), et ont achevé de faire la réputation de Wellywood.

Voir absolument les video blogs de la production du Hobbit :

 

+ La campagne à la ville

Wellington est une ville verte, très verte ! Je vis à 15 minutes en bus des buildings, et lorsque je sors de chez moi je suis dans une rue, nichée dans les collines, avec des airs de Wisteria Lane. A chaque fois que je sors de ma maison et que je vois les collines au bout de la rue je me sens super bien. Il y a beaucoup maisons, et elles ont toutes un minimum de terrain autour d’elles. Le jardin botanique est très spacieux, et de nombreux espaces ont été préservés, le plus connu est le Mont Victoria. Connu parce que des scènes du Seigneur des Anneaux y ont été tournées, il y a beaucoup de personnes qui viennent en pèlerinage. On trouve à son sommet une vue scénique de la baie. Même si pas mal de gens viennent y courir, marcher, faire du VTT, on s’y sent seul et coupé de tout, comme en forêt. C’est très vaste et on peut passer la journée sur les chemins. C’est un de mes endroits préférés, mais il y en d’autres…

Campagne à la ville, une colline de Wellington

+ Il y a plus de cafés/bars/restaurants par habitant qu’à New-York

Le  Wellington City Council a déclaré pour 2017 que la ville avait près de 850 restaurants, bars et cafés, pour 200 000 habitants. Ce qui fait 1 pour 235 personnes, contre 1 pour 340 à NY ,

Wellington a une culture de la bouffe, de la bière, du vin et surtout, du café !

+ Les transports sont efficaces

Je ne m’y attendais pas, car comme aux US, ici il y a une forte culture de la voiture. Tu ne vas pas acheter ton pain à pied. Tout le monde fait 5 à 20 min de voiture pour aller au supermarché faire ses courses. Et pourtant, le réseau de bus est pas mal. Il y a des endroits mieux placés que les autres pour bénéficier de plusieurs arrêts, mais globalement : on peut vivre à Wellington sans voiture.

 

+ L’accès à toutes sortes d’activités

Faire du kayak après le boulot, nager dans la mer le midi, faire du VTT dans la forêt et les collines, de l’escalade, du skate près la plage, apprendre à faire du bateau, avoir un bateau, l’accès à ses choses est plutôt simple et n’est pas un luxe ici. Peu de monde + les infrastructures dispo = moins de régulation, plus de facilités, plus de plaisir, plus de naturel.

Une partie du Central Business District

+ L’air est pur

Calée entre les deux îles, elles-même perdues dans le Pacifique, Wellington est la ville la plus venteuse du monde (ça fait peur dit comme ça, mais ça va !). La pluie + la quantité d’arbres fait que l’air est pur et le reste.

> Voir les stats sur la pollution de Wellington

 

+ Il se passe toujours quelque chose à Wellington

Il y a constamment un festival ou un évènement à Wellington. Le quartier du port, ou de Cuba Street est alors squatté avec défilé, concerts, stands de bouffe. C’est toujours sympa et bon esprit.

> Voir les Wellington’s events

Festival sur le port

+ Wellington est bien équipée

Shopping pour toutes les bourses, lieux de sortie alternatifs ou chic, artères commerciales, musées, hôpital, Über, bâtiments à intérêt historique, water taxis, stade, salles de concerts, bars métal, Wellington est IN et ça bouge beaucoup.

Feux d’artifice du Nouvel An à Wellington

 

Vous l’aurez compris, Wellington j’accroche vraiment. J’ai grandi en pensant que je ne pourrai jamais quitter Paris, car tout se passait « là », du moins, on nous le faisait croire. Mais ça change. Je n’aurais pas pu vivre dans une petite ville molle où il ne passe pas grand chose, et où les opportunités me semblaient limitées, bref où je me sentais à vivre ma petite routine en pantoufle, pour imager. Moi, comme mon homme, cherchions un endroit où être heureux et où construire nos projets personnels, mais pro surtout, et que ce soit passionnant, étourdissant… Nous avons trouvé notre paradis ici, ce qui n’aurait pas été forcément le cas à Auckland, qui, je pense, est déjà un peu saturée et avec son lot de désavantages de métropole (par rapport à Wellington j’entends). Nous avons aimé Wellington, nous l’aimons maintenant encore plus, et nous voulons lui apporter quelque chose, à elle en particulier.

Pour conclure, OUI : Wellington représente une sorte d’équilibre idéal, une ville pure et sympa, où tout est encore possible, un lieu qui a saisi la technologie au bon moment, pour en faire quelque chose de propre. Beaucoup s’en sont rendus compte et sont venus s’y installer ces dernières années, sentant le vent tourner chez eux ou s’ouvrant simplement au monde. Ce phénomène va être fortement réduit par le gouvernement, qui souhaite réduire l’immigration, et particulièrement en faisant chuter de 60% les délivrances de résidence. Je ne peux que conseiller de venir faire un tour ici.


Les autres récompenses de Wellington :

  • Lonely Planet’s best destination to drink beer 2017
  • One of National Geographic’s top six food cities 2017
  • The British Daily Telegraph’s second cleanest capital 2017
  • The Daily Telegraph’s second cleanest air quality 2017
  • The Guardian’s windiest city in the world 2015
  • Sixth in Rough Guide’s top ten city destinations for 2015
  • Mercer’s 12th best place in the world to live for international workers 2014
  • Lonely Planet’s fourth best city to travel in 2010

 

Nouvelle-Zélande

Quand Ed Sheeran demande la citoyenneté néo-zélandaise

26 avril 2018

Ed Sheeran fait parti de ces célébrités, qui, tombées amoureuses de la Nouvelle-Zélande souhaitent y vivre, voir plus : en devenir citoyen. Le chanteur britannique de 27 ans a pris une année sabbatique  en 2016 pour faire un tour du monde, après son passage en NZ, il a fait sa demande par la suite. Comme nous le comprenons 😉 , difficile de quitter ce paradis moderne et préservé.

Dans un interview à la BBC Radio, Sheeran a parlé de sa visite chez le réalisateur kiwi Peter Jackson, et sa famille.
« Peter Jackson, qui a fait les films du Seigneur des Anneaux, collectionne des avions de la Première Guerre mondiale, il m’a attaché à l’avant de l’un d’eux, debout, et m’a fait volé comme ça ! »

Visiter la NZ avec Peter Jackson, c’est plus sympa !

Peter Jackson possède une vaste collection d’avions de combat de la Première Guerre mondiale qu’il expose au Centre du patrimoine d’aviation d’Omaka près de Blenheim. Il est également le créateur d’un mémorial de guerre 14-18 : https://www.greatwarexhibition.nz/

Malgré la peur des hauteurs, Sheeran a également participé, à Queenstown, la capitale sportive de la NZ, à un saut à l’élastique avec la fille de Peter Jackson, Katie.

Apparemment, les moments passés en NZ furent formidables.

Dans une interview du Daily Star il annonce :

« J’ai demandé la citoyenneté et je pense que j’ai reçu un e-mail de la part de quelqu’un qui s’occupe de cela, alors peut-être que ça va arriver, je pourrais être citoyen »

Wellington est la ville préférée d’Ed Sheeran dans le monde.

« Je pense que Wellington est merveilleusement belle ! « 

Ed a plaisanté en disant que le Prime Minister de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern pourrait lui donner un coup de pouce et lui offrir la citoyenneté.

Sheeran, continue sur le ton de la rigolade, en disant que l’Angleterre était sa femme et la Nouvelle-Zélande son « goomar » – un terme d’argot utilisé par les mafieux pour désigner leurs maîtresses.

Ed Sheeran a donné de la tournée en 2017, avec six spectacles néo-zélandais en mars, mais il saute sa ville préférée. Son agent, Michael Gudinski, a déclaré  que Wellington n’avait pas de stade où Sheeran pouvait jouer.

Ed Sheeran et Katie Jackson faisant du saut à l’élastique


Jacinda Ardern lui répond !

La Prime Minister Jacinda Ardern a adressé une réponse personnelle pour Ed Sheeran, elle aussi sur le ton de la rigolade. Elle lui a adressé un jeu-questionnaire informel de 35 secondes sur la citoyenneté (enfin… sur ce qui, officieusement, fait de vous un néo-zélandais dans l’âme), enregistré dans son bureau parlementaire à Wellington.

«Bonjour Ed, je suis Jacinda Ardern,  Prime Minister de la Nouvelle-Zélande et je crois comprendre que vous avez soumis une demande très informelle de citoyenneté», a déclaré Ardern.

1) aimez-vous les « Pinapple lumps »? Savez-vous même ce qu’ils sont? demanda t-elle avec une expression très solennelle.

/ Les pineapples lumps sont des friandises néo-zélandaises – un chocolat sucré avec un centre doux aromatisé à l’ananas, que les Néo-Zélandais conservent souvent au congélateur.

2)  êtes-vous prêt à porter des jandals dans des situations semi-inappropriées, et aussi, savez-vous ce que sont les jandals?

/ « Jandals » est l’argot NZ pour les tongs…flip-flop… etc . Le néo-zélandais moyen en porte… beaucoup et même en hiver.

3) la question la plus importante de toutes, dit Jadern en souriant et en s’adossant à sa chaise. «Êtes-vous prêt à faire de la Nouvelle-Zélande votre « home »? Faites le moi savoir. »

Ed n’a pas encore répondu !

Je suppose que la Nouvelle-Zélande est très flattée, mais aussi très consciente du nombre de personnes qui souhaitent venir s’installer dans son paradis, limité en espace. La migration est de plus en plus serrée !

En attendant, il a été accueilli en grandes pompes à Dunedin, pour ses concerts d’avril et mai 2018

Life

L’arnaque des bouquets achetés en ligne… (Interflora, Bebloom etc…)

13 mars 2018
bebloom bouquet arnaque qualite photo reelle avis interflora

Cadeau facile et rapide pour les uns, pour moi, offrir des fleurs reste une façon intemporelle de montrer son amour et son amitié, par un bouquet de beauté vivante et éphémère, choisi avec soin.

Coup de gueule aujourd’hui contre les fleuristes qui bossent en partenariat avec des enseignes en ligne, qui font juste… de la merde….

Ce n’est pas la première fois et que je trouve fou qu’on puisse se moquer ainsi des clients, en toute impunité.

Voilà, pour résumer, ma commande Bebloom :

bebloom bouquet arnaque qualite photo reelle avis interflora

Nous avons acheté ce bouquet en ligne, pour l’anniversaire d’un proche. Le premier réflexe que j’ai eu en voyant la photo réelle c’est « mince, il devait y avoir plusieurs tailles (comme souvent… genre 34,90 euros pour le petit et 20 euros de plus pour le bouquet de la photo…), et bien non, même pas, c’est une « taille unique ».  Je suis au courant que généralement, les photos ne sont pas contractuelle, mais là, juridiquement, il y a un fait de mauvaise foi qui est atteint de la part de Bebloom, ou alors tout simplement, son fleuriste partenaire ne respecte pas les termes du contrat. En plus, voici ce que Bebloom affiche :

D’après les conditions générales de ventes :

4.2 Garantie légale de conformité

BLOOM TRADE garantie au client qu’il bénéficie de la garantie légale de conformité prévue aux articles L211-4 et suivants du Code de la consommation pour les commandes passées via les sites officiels suivants : www.bebloom.com.
BLOOM TRADE s’engage à faire exécuter et livrer un bien conforme à la commande du Client, sous réserve des spécificités dues à la transmission florale et au caractère périssable des produits vendus.
BLOOM TRADE garantie que le produit livré sera propre à l’usage habituellement attendu d’un bien semblable et l’application des dispositions des articles L211-9 et L211-10 du code de la consommation se fera sans aucun frais pour le Client.’

Puis, l’article concernant les réclamations, spécifie qu’on a 48 heures pour demander un remboursement.

Sur la photo, on voit (allez je compte !) : 9 roses, 4 ou 5 jonquilles, une douzaine de brin de fleurs diverses, et du feuillage. Sur la photo réelle du bouquet reçu : 2 roses, 4 jonquilles, 5 ou 6 brins de fleurs, et masse de feuillage… Alors je dis non !

Il s’agit de la gamme de bouquets « express » : comprenez que le fleuriste contractant doit avoir constamment en stock les fleurs de ces bouquets, pour les livraisons de lendemain.

 

Des fleurs d’enterrement défraichies chez Interflora

L’année dernière, nous avons eu le même genre de soucis avec Interflora, pour une gerbe destinée à un enterrement, 214 euros.

La fleuriste est venue déposer la gerbe devant notre porte le jour J, sans sonner, et est repartie sans un signe. Nous avons trouvé une gerbe défraichie, abîmée, pitoyable. C’était blessant ce jour là, d’autant que nous avions acheté ce bouquet au nom de plusieurs autres personnes. Interflora n’en a eu RIEN à faire… Ils ont été odieux et incompréhensif par e-mail, avec un service client 0 et des réponses automatiques. Interflora, plus jamais.

Bouquet Interflora abîmé livré le jour J de l’enterrement, 214 euros

De plus, dans les deux cas, aucune coordonnées des deux fleuristes…  Bebloom et Interflora sont des réseaux qui mettent en relation le fleuriste et le client, je trouve que cela devrait être moins laxiste, avec un système de notation systématique : 1 mauvaise note : tu dois rendre des comptes et rembourser le client, une mauvaise moyenne, tu es jeté du réseau. Ce genre de méthode permet de garantir des services de qualité et d’en finir avec les sinécures anonymes.

 

Heureusement, Bergamotte montre l’exemple

Le seul fleuriste en ligne qui est 100% réglo et qui offre des fleurs et bouquets magnifiques c’est Bergamotte. Et d’ailleurs, leur succès a été fulgurant à cause de ça. Cette entreprise est vraiment 2.0, comprenez par là : un modèle d’entreprise innovant qui misent vraiment tout sur la satisfaction et non sur un modèle économique dépassé et basé sur la quantité (et oui c’est triste à dire, mais c’est nouveau). Vraiment, ils mettent la barre super haut, les bouquets sont vraiment comme sur leurs photos, et leurs prix sont semblables aux autres. Et eux, ils ont du goût, du vrai : fini les bouquets lambda qui se ressemblent tous. En plus, ils sont livrés dans un superbe emballage. Je commande tout systématiquement chez eux. Malheureusement, pas de livraison express hors de Paris (c’est bien pour cela que nous avons fini sur Bebloom…). Ce sont des bouquets de vie et de joie, le concept Bergamotte n’inclue pas de collection deuil, mais il a toujours un bouquet blanc ou rose tendre qui peut convenir à cette triste occasion.

Dorénavant, je m’y prendrai toujours 1 semaine avant pour être sûre d’envoyer un joli bouquet à ceux que j’aime, digne des sentiments que je veux transmettre.

@bergamotte

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Life

J’ai testé : l’huile de neem contre l’asthme et les acariens

26 février 2018

Voici une solution contre l’asthme et autres problèmes dus aux acariens. L’huile de neem (ou margousier) a beaucoup amélioré ma vie d’asthmatique. C’est une solution naturelle très efficace et peu onéreuse, dont on ne parle pas assez (un peu comme l’huile de coco pour les dents finalement). Personnellement, j’ai un asthme léger, qui peut survenir n’importe quand, avec certains poils d’animaux, certains produits ménagers, le stress, mais surtout quand il y a trop d’acariens dans les parages. Dans les pires périodes, j’utilise ma Ventoline 4 à 5 fois par jour. Dans les meilleures 2 à 3 fois par semaine. Autant dire que en Nouvelle-Zélande, avec ses 80% de logements équipés de moquette…. je devais prendre ma Ventoline tous les jours. Moi qui pensait que l’air de la mer allait me changer de Paris…

En passant, mon médecin en NZ, contrairement aux médecins français, m’a clairement et rapidement dit que l’usage régulier de Ventoline n’est pas bon pour moi, et qu’il valait mieux que je prenne un traitement  anti-inflammatoire régulier pour mes voies respiratoires. Il m’a prescrit un inhalateur nommé « Flixotide » , pour voir si ça me réussissait. J’en ai pris matin et soir, et au bout de 3 mois, je n’ai plus eu besoin du tout de ma Ventoline. Elle reste dans un coin en cas d’urgence, c’est tout.

Donc, les acariens. Asthme ou pas, les traiter est de toute façon sain et conseillé.

J’avais vaguement découvert l’huile de neem par hasard, avec ce spray acheté à Paris :

Spray anti-acariens d’Aries

J’avais décidé de traiter mes matelas, et ça avait plutôt bien marché. Mais ce spray « contient » de l’huile de neem, mais pas pure. Avec un flacon je faisais 2 à 3 traitements, et ça sentait terriblement fort en raison d’autres huiles essentielles présentes, dur dur l’odeur. De plus, certaines huiles essentielles sont dangereuses pour les chats, j’ai préféré éviter. J’ai essayé Sanytol anti acariens aussi, mais je voulais quelque chose de naturel et sans danger. Certains produits chimiques peuvent provoquer mon asthme donc bon…

Je me rappelais cependant qu’un des composants du 1er spray était l’huile de neem. Après quelques recherches, il s’avère que l’huile de neem est un insecticide naturel fabuleux, sans danger pour nous ou les animaux, et qui ne tache pas (je l’utilise sur mon canapé beige clair).

Il faut la choisir soluble dans l’eau. La forme huileuse de base est faite pour des applications cutanées (cela aiderait avec l’eczéma, le psoriasis, et diverses affections fongiques…). De nombreux soins pour la peau et cheveux utilisent l’huile de neem pour traiter diverses affections.

Avec un bouchon on prépare 1 L de produit à vaporiser partout, très économique donc, et foudroyant :

  • pour les matelas, canapés, tapis, moquettes, lits des chats… contre les acariens ou … punaises de lit 🙁
  • sur les fruits et légumes pour les protéger des insectes indésirables
  • sur les roses, contre les pucerons
  • en adoucissant dans la machine à laver (très utile quand mes chats on eu des puces).

La moquette, ancien luxe des années 60-70, est finalement ce qu’il y a de plus dégueulasse dans une maison. La shampouineuse à moquette a été un des premiers achats (une Bissell de ce type), très satisfaisante, vraiment. Mais on ne shampouine pas tous les 15 jours donc… J’ai pensé à mettre de l’huile de neem diluée dans l’eau de lavage pour tuer les acariens profondément, et ça marche plutôt bien.

Donc 2 utilisations pour l’asthme :

  • en spray (bidon de 1 L typique fait pour vaporiser sur les plantes, se trouve dans les jardinerie)
  • en shampouineuse

A faire régulièrement. Nous on donne un coup de spray dans les zones sensibles à chaque fois qu’on passe l’aspirateur. Et la shampouineuse 2 ou 3 fois par an. L’odeur de l’huile de neem fait penser à des noix et ne dure pas. Les chats ne sont pas gêné par l’odeur non plus.

Les colonies d’acariens sont extrêmement réduites après ce traitement, et l’asthme est super soulagé. Idem pour les poils d’animaux, car souvent, un animal qui vit dans une maison pleine d’acariens, en a beaucoup dans ses poils. Il m’est arrivé d’avoir des crises d’asthme systématique avec tel chien qui vivait dans telle maison. Et pas un autre.

Attention, je ne dis pas d’appliquer de l’huile de neem sur vos animaux hein, surtout pas. Mais simplement qu’en laissant des poils partout, ils participent à la prolifération des acariens. Du coup, les brosser toutes les semaines, et vaporiser l’huile de neem sur leur couchage est suffisant.

Voici les 2 seules huiles de neem d’Amazon qui soit soluble dans l’eau (critère important, sinon ça ne se mélangera pas et ça va tout graisser)   :

 

 

Huile de neem soluble 250ml

(marque allemande, le texte est mal traduit)

16,99 EUR, livraison gratuite

 

 

Huile de neem soluble 1 L

(avec émulsifiant donc, c’est ce qui permet à l’huile de se dissoudre dans l’eau)

31,95 euros, livraison gratuite

 

Si vous avez un jardin, le bidon de 1 L sera aussi bien utile pour protéger vos plants.

 

Si toi aussi tu vis aussi en Nouvelle-Zélande, voici où j’achète la mienne :

 

Elle est top, pas chère, livrée vite, et soluble.

L’huile de neem pure non soluble peut être utilisée sur les humains et animaux contre les poux, puces, parasites et maladie de peau fongiques. Mais renseignez-vous auprès de votre vétérinaire pour les contre-indications.