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Les tristes raisons de l’arrêt de « Anne with an E » par Netflix

22 avril 2020
anne with an e photo tournage netflix saison 4

Comme expliqué ici, j’ai aimé Anne with an « E » , une jolie série, adaptation Netflix de Anne of Green Gables. Le temps d’une saison et je replongeais dans une atmosphère qui plaisait beaucoup à mon Moi enfant qui est toujours là !

Je dis l’adaptation Netflix, mais je préfère maintenant dire, l’adaptation de Moira Walley-Beckett, la créatrice et scénariste (aussi connue pour Breaking Bad).

Cependant, il n’y aura pas de saison 4 à Anne with an E. Je ne m’y attendais pas en regardant la saison 3, (bien que cela avait été annoncé, mais je n’avais pas suivi) mais j’ai senti que le dernier épisode avait un ton de « final ». Ce qui est vraiment dommage, car il arrive encore tant de choses à Anne… je pensais vraiment qu’on allait aller saison sur saison pendant quelques années.

Je ne suis pas la seule car des millions de spectateurs sont déçus, et ont même fait une pétition sur Change.org (300 000 signatures au moment où j’écris).

Lire aussi : La blessure des Mi’kmaq, peuple indigène du Canada – pourquoi l’annulation de « Anne with an E » nuit aux spectateurs indigènes

 

anne with an e kakwet mikmaq indigenes autochtones canadiens

Anne et Kak’wet





 

Pourquoi Netflix a t’il arrêté Anne with an E

Du coup, devant un tel engouement pour une série de qualité, on se demande pourquoi Netflix a pris cette décision. Les fans de la série ont lancé une campagne sur Twitter pour que Netflix renouvelle la série. Le hashtag #RenewAnnewithanE a été utilisé plus d’un million de fois depuis l’annonce de son non-renouvellement. Malgré le fort soutien des fans, les producteurs de la série pensent qu’il est peu probable que la série revienne.

Moira Walley-Beckett explique sur un post Instagram, et tout cela est bien triste.

Voici le post en entier traduit :

Je vous aime tellement pour avoir essayé si dur et mené un combat acharné avec vos grands cœurs et vos belles âmes. Vous êtes une force de la nature. Regardez cette œuvre d’art incroyable inspirée par l’amour pour Anne with an E!!

Je veux dire, je suis stupéfaite et tellement reconnaissante. J’ai été émue aux larmes tant de fois au cours des dernières semaines … tant de larmes. Voici mon enfant. Je l’ai mise au monde, je l’ai aidée à grandir, je la chéris et l’adore. AnnE signifie tout pour moi 🧡 S’il vous plaît, sachez que nous nous sommes battus aussi. Nous avons essayé de les faire hanger d’avis. Nous avons essayé de trouver une nouvelle maison de production. Nous avons essayé de négocier un film final … Nous avons fait de notre mieux.

« Hormis d’essayer et de gagner, la meilleure chose est d’essayer et d’échouer. » LM Montgomery l’a dit.

Quoi qu’il en soit, nous avons essayé.

L’art et le commerce ne sont jamais un mariage facile. Je le trouve souvent inexplicable. Mais il est impossible de discuter avec des mots comme Économique, AlgorythmesDémographique … Ces mots et d’autres du même genre sont la raison pour laquelle les Réseaux ne veulent pas continuer et nous n’avons trouvé aucun preneur ailleurs.

Je sais que vous êtes bouleversés et déçus, tristes et en colère – je comprends parfaitement – parce que notre bien-aimée AnnE nous a été arrachée. S’il y avait quelque chose de plus à faire, je le ferais. Alors maintenant, vous savez ce que je sais. Je suppose que c’est une romance tragique après tout. Mais là encore, l’amour est l’amour est l’amour est l’amour est l’amour. Et l’amour n’est pas perdu lorsqu’il est nourri.

Nous aimerons toujours notre Anne avec un E. Nous aimerons toujours Green Gables de tout notre cœur et  tout ce que ça représente. Ils ne peuvent pas nous enlever ça. Je vous aime tellement. Merci d’avoir combattu et d’aimer mon AnnE autant que moi.

 

 

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Y a t’il une chance que Anne for an E soit finalement renouvelée devant tant d’engouement ?

Apparemment non, comme l’exprime la productrice Miranda de Pencier, elle aussi dans un post Instagram :

Merci beaucoup pour vos tweets, hashtags, DM, e-mails, lettres et messages.

Vous avez submergé Internet et nous! Nous avons entendu vos voix du monde entier haut et fort (tout comme CBC et Netflix) et nous sommes très reconnaissants de l’effusion généreuse d’un enthousiasme passionné pour notre série. Nous ne pouvions pas nous sentir plus honorés, humiliés et profondément émus.

Aussi difficile que cela puisse être de laisser tomber les choses que nous aimons (et nous avons aimé ce voyage de faire ANNE AVEC UN E autant que vous avez aimé le regarder), il n’y a tout simplement aucun moyen de faire revivre ANNE AVEC UN E. Ça n’arrivera pas. Maintenant, nous devons aimer tout ce qui en reste et, conserver la joie, l’espoir et l’émerveillement que cette série a apporté à tous ceux qui y ont travaillé et à tous ceux qui l’ont regardée.

Vos kindred spirits, Miranda et Moira

Bien qu’aucune raison officielle de l’annulation n’ait été donnée, certains pensent que cela a quelque chose à voir avec la fin du partenariat entre la CBC (Canadian Broadcasting Company) et Netflix, qui ont produit conjointement la série.

En effet, peu de temps après l’annonce de la 3ème saison de Anne with an E, la présidente et chef de la direction de la CBC, Catherine Tait, a annoncé que le réseau ne s’associerait plus avec Netflix pour produire des séries à gros budget, dans le but de profiter à leur «propre entreprise et industrie nationale».

Du coup, pourquoi la CBC ne continuerait-elle pas à produire la série indépendamment de Netflix ? À cause d’une clause contractuelle de Netflix. La bien renseignée Nellie Andreeva de Deadline écrit:

« D’après ce que je comprends, il y a une clause dans les contrats de Netflix qui empêche les séries d’être diffusées sur une autre plateforme pendant une période donnée, apparemment de 2 à 3 ans, ce qui rend la continuité sur une autre plateforme impossible. « 



Merci Netflix, mais …

Je suis reconnaissante d’avoir accès à tout un tas d’oeuvres télévisées venues du monde entier, produite avec une super qualité visuelle et scénaristique, et pour cela, je dis merci Netflix. Mais voilà… on ne peut nier que cela nuit à la liberté de l’art cinématographique, car la qualité de certaines séries Netflix atteint celle du cinéma. Et que de nombreuses oeuvres, créées par des gens formidables et des équipes talentueuses, seront tuées en plein vol, pour des raisons économiques et sans aucune considération artistique. Tout cela devient bien moche.

Bien que la production de Anne with an E ait bien ficelé le « dénouement » de ses personnages principaux, beaucoup de spectateurs resteront frustrés de ne pas savoir ce qu’est devenu Ka’kwet, jeune indigène canadienne.

/ Lire aussi : La blessure des Mi’kmaq, peuple indigène du Canada – pourquoi l’annulation de « Anne with an E » nuit aux spectateurs indigènes

 

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Nouvelle-Zélande

Pas d’Amazon en Nouvelle-Zélande, alors où commander ses livres ?

19 avril 2020
livres amazon book depository kindle nouvelle zelande

Avec Ikea, l’absence d’Amazon en Nouvelle-Zélande fût douloureuse à notre arrivée, niveau adaptation. Moi… Amazon… c’était très souvent. Pour certains livres, mais surtout pour tout ce qui était mis à disposition et livré en 2 jours chez moi… Le site faisait partie intégrante de mon style de vie… Pas le temps de sortir trouver un livre ? Hop je le commandais. J’ai adoré un film ? Hop, je le faisais livrer en DVD à ma mère qui vit à la campagne. Un néon de type BX66F343RFSFblabla saute dans ma salle de bain ? Hop, j’étais sûre de le trouver et en 2 jours c’était réglé. Livres difficiles à trouver, DVD, CDs, MP3, électronique, partitions, mélatonine… Tout se réglait généralement très vite, et sans perte de temps.

Je pensais pouvoir compter dessus une fois installée en Nouvelle-Zélande. En effet, même si j’avais l’intention de lire des livres en anglais, je ne comptais pas abandonner la littérature française.

Mais voilà, en Nouvelle-Zélande, s’il y a bientôt un IKEA qui va s’implanter, Amazon en est loin. Amazon.co.nz n’existe pas.

Sans Amazon, comment obtenir des livres français en Nouvelle-Zélande ?

Il y a bien la version australienne : www.amazon.com.au mais la majorité des objets sont des imports US, donc gros frais de port, et généralement, tu vas trouver le message suivant tellement souvent, que tu vas vite être découragé :

Au moins, c’est direct. Sur amazon.com, parfois il faut attendre le check-out pour découvrir que non, recevoir ton item en Nouvelle-Zélande, c’est pas possible.

Il y a bien sûr des librairies en Nouvelle-Zélande, mais beaucoup moins qu’en France. Dans les franchises, le choix est très limité ou dicté par la mode et l’économie, par exemple chez  Whitcoulls, tu trouveras le dernier Game of Thrones et le dernier livre de Michelle Obama, mais pas Anne Frank’s diary. Il te faudra aller à la bibliothèque, ou fouiller dans les librairies indépendantes pour trouver des raretés ou des livres étrangers.

Mais surtout, et c’est de ça dont parle cet article : si tu veux continuer à lire des livres en français, il te faudra les acheter sur Internet. Et pour ça tu as deux choix :

Pour la littérature française :  les e-books sur Kindle ou tablette

Tu trouveras la majorité des livres édités au format Kindle, sur toutes les plateformes Amazon (FR, USA, AU …). Tu peux donc acheter une liseuse Kindle en France avant de partir, ça commence 79,99€, ou sur place, tu en trouveras chez Noel Leeming ou PBTech. Il n’y a pas que la marque Kindle d’ailleurs.

amazon kindle liseuse

 

Si tu n’en as pas mais que tu as une tablette, tu peux installer l’appli « Kindle » dessus. C’est gratuit, et tous les achats au format Kindle que tu feras sur Amazon seront transférés dessus. C’est la solution que j’ai choisi, j’aime bien le côté lumineux de mon vieil iPad (que j’ai reconverti en liseuse), il affiche les couleurs, et aussi, je trouve pratique de passer sous mon navigateur pour regarder quelque chose dans Wikipedia en rapport avec ce que je lis.

Il y a des tas de tablettes super bien notées et à moins de 100 euros sur Amazon, donc ça peut être une alternative intéressante à une liseuse Kindle qui restera limitée à sa fonction.

Kindle me permet de lire tout ce que je souhaite depuis la Nouvelle-Zélande, et de payer moins cher pour des livres que je ne souhaite pas forcément dans ma bibliothèque.

Mais parfois, lorsque je sens que l’odeur du papier doit être au rendez-vous, j’ai trouvé une autre solution pour recevoir des vrais livres en Nouvelle-Zélande.

 

Pour les beaux livres papier :Book Depository et sa livraison gratuite dans le monde entier

book depository logo

 

Quand je dis « beaux livres » , je parle des recueils de photographies, les Taschen, collections, art, etc …

Book Depository est une entreprise basée en Angleterre, MAIS … elle est énorme et livre à l’international, gratuitement ! et ça fonctionne très bien pour la NZ. Je reçois mes livres en une semaine, ce qui est vraiment un bon délai pour quelque chose qui vient de si loin. Book Depository a été créée par un ancien employé d’Amazon, et rachetée par ce dernier en 2011.

Il y a un grand choix et j’apprécie beaucoup l’efficacité de livraison. Beaucoup d’entreprises livrent en Australie et pas en Nouvelle-Zélande, cette pauvre petite île perdue ou les moutons n’ont besoin de rien. Et bien ils sont tort. Les néo-zélandais sont de gros lecteurs.

 

Pour moi il y a deux façons d’acheter des livres

1) commander ce que l’on veut précisément, sans plaisir

2) flâner en boutique pour se laisser charmer

Il ne faut pas vivre sans ce dernier, car c’est une porte immense vers la découverte et la nouveauté. J’ai acheté la plupart de mes livres sur un coup de tête et de cœur en les voyant sur l’étalage, et des années après, je les regarde toujours amoureusement, car ils me rappellent ce moment, cette époque.

Et puis, j’aime restée plantée là à feuilleter et regarder ce qui pourrait m’enrichir.

 

Conclusion

Je l’utilise toujours lorsque je veux envoyer un petit cadeau à quelqu’un ou pour mes Kindle. Mais, j’aime les livres en papier, leur odeur et leur toucher. Ils transportent bien plus que leurs mots. Lorsque nous avons déménagé de Paris à Wellington, une très grosse partie des cartons, genre 50, c’était mes livres. Les beaux comme les Poche auxquels je tiens.

Trouver le choix de livres en français dont j’ai besoin, c’est très difficile ici, à Wellington. Cependant, je retrouve le plaisir de flâner dans quelques endroits malgré tout, comme Unity Books, sur Willis street par exemple.

Je suis vraiment reconnaissante cependant de vivre à une époque où je peux acheter toute la littérature française à distance.


Pour finir et juste pour la comparaison :

voyons ce qu’il en est pour le scandaleux livre de photographie Revenge, d’Ellen Von Unwerth, qui n’est pas facile à trouver :

Ellen von Unwerth Revenge photographie erotique

Sur Amazon.fr ; indisponible neuf, ou de 48 à 133€ d’occasion via un vendeur + 15 euros de livraison

Sur Amazon.com : de neuf à occasion par divers revendeurs dès 40USD + 11,56USD de livraison

Sur Amazon.com.au : 64,82AUD  + This seller does not deliver to New Zealand.

Sur Book Depository : en stock, 82,50NZD au lieu de 173NZD + livraison gratuite

 

Pour moi, même à 173NZD (95€) sans réduc, cela vaut le coup pour être sûre d’avoir un beau livre neuf, envoyé par une entreprise qui gère la livraison internationale à la perfection.

 

Work

Mots clés LSI, vilaine aventure avec LSIGraph

3 avril 2020
lsigraph lsi keywords tools outil mots cle

Les LSI keywords sont importants et on en parle de plus en plus. Du coup, comme souvent, des start-ups ou individus solo exploitent le besoin en créant des outils, pas toujours utiles, pas toujours bien gérés.

Il m’arrive de télécharger les e-books gratuits de diverses personnalités du web et entreprises, spécialisés en SEO, pour rester à jour et entendre parler des dernières technologies, outils, bonnes pratiques…

Récemment, j’avais entre les mains celui de Neil Patel, un entrepreneur qui fait son biz grâce au digital marketing. Honnêtement, oui, un énième qui vend ses formations sur fond de « Do you want to learn how to generate more traffic and sales to a website? « … Parfois je me laisse prendre au jeu, toujours dans le cadre de contenu gratuit, pour voir.

En passant, toujours avoir une adresse e-mail alternative réservée à ce genre de choses… histoire de pas se faire flooder par la suite.

Bref, Neil Patel. Il a des références intéressantes et j’ai cliqué sur une pub par curiosité. Cela ne m’a pas mené sur son site (qui proposent des outils utiles) , mais sur un funnel vraiment limite, qui sous forme de quizz m’a demandé des informations sur mon entreprise, pour ensuite me donner un % d’efficacité SEO de celui-ci, visible uniquement à la fin lorsque j’entre mon e-mail.  Par la suite, le e-book était envoyé gratuitement à mon adresse. Voilà comment j’ai entendu parler de LSIGraph.

 

LSIGraph : outils de génération de mots clé LSI

Dans son e-book, Neil recommande des pratiques et les outils qui vont avec. LSIGraph est un de ces outils recommandés (partenariat financier, c’est sûr, mais bon, pourquoi pas?)

Qu’est-ce que sont les mots clé LSI ? Les LSI keywords (LSI = Latent Semantic Indexation) sont les mots, autres que vos keywords « officiels », qui sont utilisés par les moteurs de recherche système pour analyser les autres mots que les gens utilisent autour d’un sujet donné. Les mots clés LSI sont des mots et des phrases avec un haut degré de corrélation avec votre sujet cible. L’algorithme de Google les utilise pour déterminer la qualité du contenu et sa pertinence par rapport au terme de recherche. En gros, l’ancienne méthode des simples mots clés ne suffit plus, surtout si vous êtes 1 million sur le web, sur le même mot clé. Les mots clé LSI entrent en jeu pour faire une vraie différence. Il faut donc les travailler. Je ne vais pas m’attarder dessus dans cet article.

LSIGraph propose, à partir de votre mot clé originel, de générer des mots clé LSI pertinents, et de donner des informations sur leur volume de recherches. LSIGraph affiche aussi les pages du web les plus performantes sur le sujet, ce qui donne des informations très précieuses sur la concurrence et des voies d’amélioration pour soi-même.

Exemple ici, avec « sleeping pills » :

LSIGraph avis outil LSI mots clés keywords

J’ai trouvé l’outil très intéressant et utile, et j’ai souscrit à un plan pour pouvoir faire mes recherches par pays, et donc cibler la Nouvelle-Zélande.

J’ai pris le dernier plan, mi-mars 2020, avec l’offre soi-disant à durée limitée :

LSIGraph avis outil LSI mots clés keywords

 

Après ça, mon expérience a été un Bouglione.

 

LSIGraph : problèmes techniques constants

Ce passage va être très court : après que j’ai eu payé, l’app n’a juste plus marché. Lorsque je tapais un mot clé dans le champ de recherche, le spin tournait à l’infini et les résultats ne s’affichaient jamais.

Voici ce que j’avais éternellement :

LSIGraph avis outil LSI mots clés keywords

Ce n’était pas AdBlock, j’ai testé. Est-ce-que l’outil fonctionnait mal sur certains pays ? Est-ce que l’auteur de l’outil rencontrait un problème technique ? Cela arrive, mais malheureusement, je n’aurais eu aucune chance de comprendre, car j’arrive au plus gros problème rencontré avec LSIGraph.

 

LSIGraph : un service client inexistant

Comme beaucoup de boîtes basiques qui vous font croire qu’elles sont des bibles du digital marketing, mais qui ne font qu’appliquer des règles bidon depuis 2010, LSIGraph m’a spammé à hauteur de 2 newsletters par jour.  C’est mauvais et contre-productif, et un signe qu’on est au mauvais endroit selon moi.

 

LSIGraph Andy spam avis outil LSI mots clés keywords

 

Andy est l’auteur de LSIGraph et semble travailler seul, c’est SON projet quoi. Je pense qu’il est seul dessus. Cela se trahit par l’erreur que font tous les businesses solo qui débutent : la rage de convaincre à tout prix. Son site vend son produit avec des pages de 6 pieds de long.

J’ai écrit à Andy pour lui dire que son contenu de newsletter m’intéressait mais qu’honnêtement, écrire aux gens 2 fois par jour, ça ne se faisait pas quand on était une bonne entreprise. Et que du coup, le résultat, c’était le désabonnement illico, malgré le contenu qui intéresse.

Mon vrai souci, c’est que j’ai écrit à Andy plusieurs fois pour lui notifier que son service que je payais ne fonctionnait pas du tout chez moi. Je n’ai eu aucune réponse en 15 jours.

Peu importe ce qui se passe chez LSIGraph ou chez Andy, c’est intolérable.

 

Un pricing pas clair

La page de pricing de LSIGraph fait elle aussi 6 pieds de long, et multiplie les mauvaises astuces de « digital marketer » pour vendre.

LSIGraph Andy spam avis outil LSI mots clés keywords

LOL, sérieusement.

 

Ce qui m’ennuie plus sérieusement, c’est qu’en envoyant le lien du site à Zeeg, nous nous sommes rendus compte que les prix affichés ne sont pas les mêmes.

De chez moi, la page qui était censée être un special limited time deal est toujours là et affiche :

LSIGraph avis outil LSI mots clés keywords

Pricing de : https://lsigraph.com/limited-time-offer/#pricing-table

 

Chez Zeeg, la page de pricing sans l’offre :

LSIGraph avis outil LSI mots clés keywords

Visible sur https://lsigraph.com/#

 

LSIGraph cherche encore ses prix. Et il est connu qu’il ne faut pas hésiter à les doubler pour ce genre de services.

Seulement, pour moi, dans ce cas-ci, cela n’est qu’une preuve de plus que LSIGraph est géré dans l’instabilité, et n’a pas vraiment de vraie valeur humaine derrière : Andy a créé un outil, voilà s’est fait, et maintenant il le market au mieux pour un revenu passif.

 

Fermeture de mon compte LSIGraph

Après plusieurs tentatives de contact infructueuses avec Andy, j’ai décidé de fermer mon compte. Surprise, aucun bouton « annuler mon abonnement » dans mon espace de compte. Autre indicateur de mauvaises pratiques. J’écris donc une énième fois un e-mail à Andy, pour la forme, expliquant que n’ayant eu aucune réponse à mes problèmes je n’ai pas pu utiliser du tout son app, et que je souhaitais fermer mon compte, et être remboursée du 1er mois que j’avais payé.  Puis, ne m’attendant à pas à une réponse par e-mail, je remets un coup sur Twitter en taggant LSIGraph.

Andy a répondu moins d’une heure après :

Hi Laura,

Your subscription has been canceled and the latest payment refunded.

Thanks.

Comme quoi, non seulement le garçon est vivant, mais pouvait aussi envoyer des mails. Pas d’excuses, pas de questions. Incroyable.

Vraiment dommage d’avoir eu un support zéro car ça aurait pu être un super service de LSI keywords. Je ne saurais jamais non plus pourquoi cela ne marchait pas chez moi.

Andy va sûrement apprendre à mieux gérer ses clients et à offrir un superbe produit. Cependant, le côté humain passe avant tout pour moi. Je suis prête à pardonner les imperfections d’un produit, les retards, les problèmes. Mais un mauvais contact humain montre que dans le fond, ce n’est pas avec ce genre d’entreprise que j’ai envie de travailler ou que j’ai envie de financer.

En conclusion :

Merci Neil, on gardera tes conseils généraux, mais en revanche, on ira plus voir les potes que tu recommandes 😉

Zeeg explore un peu le sujet pour éventuellement faire un outil pour nous en interne. On est souvent jamais mieux servi que par soi-même.

 

Life My world

Flop WoW Classic : attendu 2 ans, tirée en 2 mois

24 mars 2020
wow classic deception

WoW Classic, comme bien du monde, on l’attendait de par chez nous. Depuis son annonce, juste avant qu’on parte vivre en NZ.

En plus, la sortie était prévue pour août, idéal pour se calfeutrer pendant l’hiver néo-zélandais (il a rien de spécial hein, mais je suis frileuse et sujette à la déprime saisonnière…). Donc on a attendu, on en a pas mal parlé … qu’est-ce-qu’on ferait, quelle classe, quelle spé, le passé, tout ça. Mon homme et moi on s’est rencontré sur WoW, donc, beaucoup de souvenirs. Nous sommes encore en contact avec des gens qu’on avait rencontré sur notre serveur.

Après Lich King, les extensions, l’ambiance et le nouveau système de talents, ont commencé à nous emmerder, à avoir raison de notre enthousiasme. « C’était plus comme avant ». Ce qu’on aimait n’était plus là. Et socialement, c’était de pire en pire. Si tu as commencé Wow avant 2008, tu l’as forcément remarqué aussi. Du coup, on montait nos persos à chaque extension, par curiosité et comme pour se donner une chance d’être reséduits, mais à Battle for Azeroth, on a juste lâché l’affaire. Même si l’extension était pas mal, on était déjà trop usés.

Et c’est bien ça qui fait que WoW Classic a vu le jour : la grande majorité des joueurs de Vanilla avaient une très grosse nostalgie… à savoir un certain esprit plutôt amical, les potes, l’effort commun, les raids qui se méritaient, les gens sympas et utiles étaient connus, les connards aussi, pas de Sésame, donc pas de générations de persos haut niveau sans âmes, du PVP sauvage, beaucoup de PVP sauvage, la joie quand tu avais un bleu qui tombe, le commerce, etc etc etc. Toute une époque, qui n’a cessée d’être de plus en plus relatée sur les forums d’année en année, proportionnellement à la lassitude des joueurs.

 

Jusqu’à ce que Blizzard prenne l’honorable décision de sortir WoW Classic

Malgré notre plaisir à cette annonce, durant la longue attente, on émettait quelques doutes dans nos discussions : est-ce-que tu penses que ça va vraiment être comme avant ? Est-ce-que nous on a changé ? Est-ce que ça va toujours être notre truc ? Est-ce-que ça va vraiment avoir le succès escompté ? Est-ce-que ça va faire un flop ? Est-ce-que … Et si … 

Le jour de la sortie est arrivé plutôt rapidement, car on a été trèèèès occupés à se faire une vie en NZ. Curieusement, intuition ou autre, je n’ai pas été surexcitée quand le 19 août 2019, WoW Classic sortait enfin. D’ailleurs, pour éviter de faire la queue comme des cons avec le rush du premier jour, et de galèrer misérablement dans les zones de départ, on a décidé d’attendre quelques jours, histoire que les zones de départ se désengorgent, qu’un certain % de joueurs se rendent compte que c’est pas leur truc et retournent sur WoW Retail. Bon, et je déteste faire la queue. IRL ou ailleurs.

Pendant cette petite période, l’ancien GM de la plus grosse guilde de mon ancien serveur m’annonce qu’il va sûrement reformer sa guilde, ses anciens fidèles étant revenus vers lui. Nous étions amis, mais je n’étais pas dans guilde, j’avais créé la mienne, moins corporate. Ce GM étant une excellente personne que j’apprécie beaucoup, l’idée de le rejoindre nous semblait cool, et retrouver quelques personnes pourraient être sympa.

La Horde, d’imbéciles

Arriva donc, le jour où nous nous sommes connectés, hop, level 1, Forêt des pins argentés, reset.

On me saute direct dessus en privé « waaahou t’es là, génial » , chaud au coeur mais en même temps … oula. On m’invite direct dans la guilde, et je refuse car ce que je voulais surtout, c’était profiter de la reprise avec mon homme, je l’explique, je sens que ça surprend. Avoir une vie a toujours un peu surpris. Tant pis. Je précise aussi que moi, mon truc c’est le PVP, « aucun souci ».

Pendant ces quelques jours, où nous étions juste nous deux, l’ambiance du serveur était juste pourrie, floodé de conneries constantes sur tous les canaux, j’avais l’impression d’être coincée dans une classe de 6ème. C’était constant, n’importe où, à n’importe quelle heure. Nous, on aime rire, on aime la grossièreté, on aime causer, on aime l’humour noir, très noir, mais là disons, c’était juste… pathétique. Passer tous les canaux en ignore au bout de 3 jours… super l’ambiance.

Il y avait certes, bien plus de gens polis, sympas, que dans Wow Retail (disons  20% de +), mais franchement pas assez.

Il y a deux types de joueurs sur WoW. Deux. Ceux qui sont là pour le plaisir. Ceux qui sont là pour réparer un ego malmené IRL. Dans les deux catégories, on trouve aussi bien des gens qui s’ennuient de leur vie, qui ont beaucoup de boulot, qui raident régulièrement, où qui sont des casuals, ou qui sont GM de grosses guildes. Ce n’est pas une question de ce qu’ils font, mais de pourquoi ils sont là à la base.

Les meilleures guildes que j’ai connu étaient toutes dirigées par des gens très sains.

Meilleures ne veut pas dire grosses et avancées. J’ai aussi vu des grosses guildes, dont les gens s’accommodent de l’ambiance moisie pour avoir du stuff, réduits à passer des heures de Samedi soir, dans une ambiance de merde, pour espérer voir tomber une pièce. C’est un peu comme la vie d’entreprise. (ça me fait penser à une amie qui bosse chez Bel, un géant du fromage industriel, qui semble avoir une culture d’entreprise datant des années 80, dont les employés ne sont pas spécialement heureux mais restent parce qu’il faut bien vivre… elle s’est battue 2 ans pour avoir enfin une augmentation : de 0.9% ).

 

Tombée au mauvais endroit

Au bout de quelques jours, nous étions prêts à rejoindre la guilde, qui avait déjà recruté beaucoup de personnes. Les connaissances de connaissances de connaissances, c’était open bar.  De jour en jour, le chiffre gonflait. Mon erreur a été de croire que cette guilde serait ce qu’elle m’avait parue il y a des années. Le GM était toujours aussi cool, mais avaient pris pour officiers des personnes qui n’avaient qu’une obsession : être le premier 60, le premier à ceci, le premier à cela. Et ces objectifs étaient vécus malsainement, avec obsession. C’était un spectacle ennuyeux, affligeant.

My « unpopular opinion », ce sont des objectifs parfaits pour oublier une vie de merde (ponctuelle ou chronique).

Est-ce-que je méprise les gens qui sont 18h/24 sur le jeu ? Non, parce que ça m’est déjà arrivé, et que ça a été une bouée de sauvetage pendant une période difficile. Non, parce que c’est arrivé à mon homme, lui aussi pendant une période difficile de sa vie, où d’ailleurs il se faisait juger pour ça. Et qu’au final, la période difficile est passée, on s’est trouvé, on a construit une aventure de fou au bout du monde où nous sommes très heureux. Les passages à vide, ça arrive et ça ne nous définit pas.

En revanche, revoir certains types qui, 15 ans après sont toujours connectés de 7h du mat à 23h30, me désole pour eux. Je pense que ça reste une exception, j’étais décidément mal tombée.

Mais, à la base, aucun soucis pour moi, car chacun ses choix, sa vie. Cependant, se connecter pour assister à des constantes conversations ennuyeuses ou agressive de joueurs en mal d’ego, en mal de vie, c’était assez toxique pour moi.  Le recrutement au hasard avait juste rempli la guilde d’un fort % de cons.

Et ça, ce n’est pas spécifiquement WoW, c’est le juste Internet en 2020 : haters et cons.

Qu’est-ce-qu’un con ? Le philosophe Aaron James, auteur de Assholes, a theory, décrit un individu s’inventant des avantages particuliers dans la vie sociale et se sentant immunisé contre les reproches.  Au cours de l’évolution, les cons se sont très bien adaptés à leur milieu. Un succès reproductif qui a dû se jouer chez les primates dans les comportements de dominations masculines et les jeux de pouvoirs afin de se maintenir au sommet.

La connerie narcissique dans les MMORPG est un véritable fléau.

Les invitations pour en faire venir encore plus coulaient à flot, par contre pour les dégager ensuite, c’était un gros problème. Au bout d’un mois, c’était constamment, insultes, domination, irrespect, chaque conversation tournait toujours mal, sauf quand le GM était là. C’était très déprimant de tomber à ce niveau-là, avec des personnes qui ne savaient juste pas se comporter en groupe. On a souvent ri du fait que ceux qui passent le plus de temps à discuter technique de pointe et optimisation sur le canal guilde, sont loin d’être de bons joueurs.  On a moins ri, quand les gens intéressants, sympas et mûrs se sont tirés les uns après les autres.

 

Dramaland, masculinité toxique, cour de récré

Ca demande des couilles de gérer un groupe, mais surtout beaucoup de sagesse. Car il faut prendre des décisions pour le bien commun.  Mais quand le bien commun c’est « finir les raids le plus vite » … le côté humain en prend un coup.  Pourtant, c’est ce que je préférais dans WoW Vanilla… C’est un peu tout le malheur politique du monde moderne, mais personne n’a l’air d’apprendre.

Le Discord avait son lot quotidien de dramas, des dramas pathétiques, fait de gamins foutus d’avance, qui se plaignaient autant de l’échec de leur vie qu’ils n’affichaient une connerie profonde.

Le système de communication des cons est le même partout : imposer sa connerie, rabaisser ceux qui la font remarquer sous couvert d’humour, retourner la situation contre les autres. Quand on laisse ce genre chose s’installer, il n’y a plus de place pour le reste.

« Il n’y a pas de concurrence possible avec un con. Le meilleur moyen reste la fuite. »

Jean-François Marmion, Psychologie de la connerie

 

 

Et franchement, avoir quitté la France, ses dramas politiques, nos dramas familiaux, pour vivre dans un lieu civilisé et moderne comme Wellington, s’être habitués à une vie 0 drama depuis 2 ans, pour retomber aussi bas à cause de WoW Classic, cela n’était pas possible.

Nos petits verres du soir, face à face dans le canapé, où nous parlons de nos projets, rêves, idées, se sont vus pollués par des conversations sur le niveau de bêtise qu’on venait de rencontrer. Cela n’était plus possible non plus. On était désolés pour notre GM, qui, je pense, se trouvaient un peu partagé sur le moment, pour contenter tout le monde.

Je me suis rendue compte que l’accueil chaleureux qu’on m’avait réservé au début, c’était surtout parce qu’on espérait des 60 dans les rangs assez vite. Ce qui était loin d’être le cas pour moi, parce que j’ai une vie, très, très remplie, ce qui n’était pas le cas à ce point durant mes études.

Cette problématique de sabotage des aspects humains à des fins de performances, je l’ai rencontré dans de nombreux groupes et communauté. Garder des sacs à merde parce qu’ils font le boulot, ne finit jamais vraiment bien. J’ai pourtant vu, sur WoW, et ailleurs, des équipes très haut niveau, où tout se passait bien. Je pense que c’est vraiment une histoire de personnes. (Au cas où tu as envie de me dire que « c’est comme ça, les guildes à prétention HL »).

Depuis tout ce temps, j’ai aussi développé une tolérance 0 pour la méchanceté bête, l’irrespect et la connerie heureuse. Et cela m’a beaucoup apporté. En plus, il est déjà bien difficile de rencontrer des gens sympas, sains, et drama free en vrai, pour ne pas se les taper sur un jeu censé nous détendre.

Le canal guilde caché dans un onglet à part, je suis donc venue de moins en moins, affligée. Puis un jour, au 21ème siècle, alors que je ne m’y attendais plus, j’ai eu le droit aux remarques d’australopithèque surpris d’entendre une nana sur Discord.  Je t’épargne le niveau et les détails.

Voilà, c’était fini. Je n’ai pas /gquit, j’ai juste arrêté de venir. Je n’ai pas eu envie de trouver une autre guilde, de jouer sans guilde, de changer de serveur, ou autre. J’étais dégoûtée d’avoir perdu mon temps. Et j’avais aussi beaucoup de boulot passionnant.

Ma vie, et les activités qui la composent, est beaucoup mieux lorsque je sélectionne qui et quoi en fait parti. Le hasard des (mauvaises) rencontres, ce n’est plus pour moi. Ouais, un peu control freak, je l’admets. Mais au final, je ne perds pas mon temps, et je ne me laisse pas parasiter par des mentalités qui ne me conviennent pas.

Sauf cette fois. Par nostalgie, je me suis foirée. Je le vois clairement après coup, Wow Classic, ça pouvait que ne pas me convenir.

 

Ma triste conclusion

WoW Vanilla, la Horde des années 2000, c’est bel et bien fini. À l’époque, selon mon expérience, on trouvait dans la Horde, des gens plus mûrs (et je ne parle pas d’âge). Des vrais, des affreux, des Hordeux. Maintenant, ça a l’air d’être le contraire. Je me dis que tous les gamins nés en 2000 qui ont commencé à jouer à WOW en 2012 (où le côté humain était déjà bien détérioré), se sont pointés sur Wow Classic, à 19 ans, et dans la horde parce que c’est trendy.

Sur Wow Vanilla, nous avions profité du jeu à tous les niveaux, avec une expérience humaine de haut-vol, qui je pense, ne plus se reproduire aujourd’hui.

Les successions d’extensions de World of Warcraft, et ses refontes, ont habitués les nouvelles générations de joueurs à la facilité, à l’impolitesse (tu en trouvais encore des Bonjour, Merci, Bonne journée en instance?), à se stuffer facilement. À WoW Vanilla, tu dépendais beaucoup des autres, et une réputation de connard finissait par jouer contre toi. Et tu n’avais pas de sésame ou de changement de nom dispo pour « refaire ta vie ».

Honnêtement, je n’ai jamais lu et entendu autant de conneries de ma vie sur le web en si peu de temps.

Les joueurs de 2019 sont-ils 3 fois plus cons que les joueurs de 2005? Ou alors, est-ce-que WoW n’attire plus que les cassos? Il y a vraiment une étude sociale à faire.

Est-ce-que ces cassos ont déserté Classic depuis que je me suis tirée? Aucune idée. Et je n’ai pas envie de savoir.

Peut-être que je jouerai un peu, un jour, sur un serveur Pacific, par curiosité, pour voir la différence. La mentalité générale (et le type de connerie) des gens est très différente de la France, et je suis donc curieuse de voir si cela change quelque chose ou pas.

Je suis sûre que le GM a su redresser la situation depuis le temps et transformer ce gros pâté de départ en belle guilde, car c’est une belle personne, très intelligente, mais je n’ai pas envie d’aller vérifier.

Tu vois, ma déception en WoW Classic n’est pas liée à l’expérience de jeu, aux décisions de Blizzard, aux BG, au layering. Elle est liée aux gens.

La vie est trop courte non ?

Toi qui me lis, as-tu aussi été déçu par Wow Classic ? Ton expérience m’intéresse.

Life Nouvelle-Zélande

Noël en été, Noël néo-zélandais

25 décembre 2019
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Nous sommes le 25 décembre 2019, à Wellington, en Nouvelle-Zélande. « C’est Noël ! », et pourtant il fait chaud, le soleil brille sur un ciel bleu, il fait jour jusque tard. C’est un Noël aux antipodes.

Avant de venir vivre en Nouvelle-Zélande, j’avais lu un article sur Frog in NZ, que je n’ai pas réussi à retrouver, où un expat donnait des points à prendre en compte, avant de prendre la décision de s’expatrier en NZ.

« Faire le deuil de vos Noël d’hiver »

Abandonner les Noël tels qu’on les connait, en faisait partie. Pour peu que vous fêtiez Noël, de façon modeste ou grandiose, croyant ou commercial, vous avez sûrement des souvenirs émotifs et sensoriels forts, liés à cette période de partage, où l’on fait un effort pour rendre les choses spéciales. Cette énergie déployée massivement à travers un pays, rend l’atmosphère spéciale.

Pour ma part, le Noël parisien est très marqué. Il y a toujours eu cette même ambiance dans les rues, où ça grouille de partout, les gens sont affairés, sous les lumières décoratives des grands axes. Les enfants défilent devant les vitrines animées des grands magasins. Des types font des marrons chauds aux sorties de métro. Il y a la queue dans les boutiques de quartier, chacun veut avoir son élément spécial qui fait son Noël, sa bouteille, son plateau de fromage, son pain, sa dinde, ou comme chez nous : sa truffe.

Mon homme avait pour mission, en sortant du boulot le 24, de passer à la Maison de la Truffe pour en ramener une petite. Il y faisait la queue, parmi les gens qui venaient en acheter pour 500 euros de bien grosses, ou pour 20 euros de brisures, tous là par amour de cette saveur unique, qui teintait aussi leur table de Noël. Je l’attendais impatiemment pour admirer le diamant noir. On la râpait dans de la mascarpone à température ambiante, qu’on fourrait ensuite dans les camemberts et bries aux laits crus que j’allais chercher à la fromagerie Beaufils de mon côté, pour les infuser, et rendre si spécial notre plateau de fromages.

Nous allions, le jour J, à la Grande Epicerie, choisir une de leurs créations de desserts de Noël, toujours fabuleuses, pour la partager généreusement.

gateau buche noel la foret grande epicerie

Gâteau de Noël « La Forêt » © La Grande Epicerie 2014

 

Ce sont mes derniers souvenirs d’adulte en ce qui concerne le Noël parisien. Mais, depuis mon enfance, cette odeur froide et parfumée des rues et des cuisines qui mitonnent, cette sonorité faussement calme dans les rues pendant que les gens festoient, c’est cela qui m’était unique. Indescriptible à vrai dire. Comme vos propres souvenirs.

Je savais bien sûr que tout cela serait fini en venant vivre en Nouvelle-Zélande

« Noël en été » me semblait un concept bien abstrait, piquant ma curiosité, sans plus. J’étais prête à expérimenter quelque chose de nouveau.

Aujourd’hui, c’est notre 3ème Noël à Wellington. Noël n’est pas très présent dans la rue comme en Europe. Il faut le créer chez soi. La ville et les centres commerciaux (mall) se payent 3 ou 4 sapins géants, des maisons mettent quelques lumières en déco, mais c’est tout. Rien de bien folichon. Rien de magique. Et ce, malgré les « efforts », et les évènements de la mairie « A very Welly Christmas »

Cela inclue une parade de Noël le 24 Novembre. Novembre, oui. Pour en avoir testés, les events de rue à Wellington ne sont pas trop notre truc, donc on les zappe.

 

A Very Welly Christmas 2019 - Wellington City Council

A Very Welly Christmas 2019 – Wellington City Council

 

La Nouvelle-Zélande a une majorité écrasante de chrétiens, et les valeurs de Noël sont très tournées vers la famille, les enfants, et la maison. Le 24, les gens pour la plupart ne font pas de réveillon, c’est le 25 qu’ils fêtent vraiment Noël.

Nous, nous avons gardé notre tradition du 24 au soir.

Moore Wilson (qui pourrait être comparé à la Grande Epicerie de Paris, à l’échelle de Wellington), est blindé le 23 décembre, où l’on fait les dernières courses pour le repas de Noël. D’ailleurs, je dois admettre, que zigzaguer en soupirant, entre les gens, pour se faire un chemin dans les rayons, est presque nostalgique. Car il y a rarement foule dans les endroits de Welly.

Les gens ne travaillent pas le 25, ni le 26 qui est aussi férié (« Boxing Day »), du coup pas de courses de dernière minute possible, pas de chocolats à la va-vite pour un invité surprise, pas de traiteur ou de bûche à aller chercher le jour-même.

Plus de 75% des entreprises en NZ, ne considèrent pas, à tort économiquement parlant, l’avantage commercial à être ouvert le 25. La NZ est surtout faites de petits businesses, dont les propriétaires tirent volontiers un trait sur le profit pour être en famille. Le concept d’embaucher du staff temporaire pour ces jours, n’est pas très prisé. Dommage, il y a beaucoup de gens qui ne fêtent pas Noël et pour qui c’est un jour comme les autres.

noel pacific nouvelle zelande ete

Décoration de rue à Wellington

Plus de truffe, plus de tarama

Le sel de la vie, c’est d’être ouvert au changement. Et nous étions assez contents et curieux de voir ce que la NZ apporterait sur notre table de Noël. Malheureusement, pas grand-chose. La première année, nous avons tenté des recettes de Noël du magazine « Cuisine« , made in NZ, une référence ici. Ca n’a pas collé du tout, malgré les photos stylisées à la perfection. Du coup, nous avons décidé de faire au mieux, et de cuisiner ce qu’on aime à 100%. La Nouvelle-Zélande ne disposant des mêmes ingrédients essentiels à nos recettes, il a fallu réinventer le menu et chercher les perles rares :  trouver du beurre français (le beurre NZ n’a pas le même goût, et ne fait pas de « beurre noisette » en fondant. Cela plombe bien des recettes), faire des vrais blinis (introuvable ici) renoncer à notre cher tarama (introuvable ici, ainsi que les oeufs de cabillaud nécessaires), trouver les bons fromages (et il faut de l’expérience vu les blagues qu’on peut trouver en étalage), faire notre propre bûche…

Je pense que ceci est notre expérience wellingtonienne, mais que les choses sont bien différentes à Auckland, qui abrite 33% des Néo-zélandais, et qui bénéficie donc de plus d’accès à la gastronomie et aux bons produits.

L’illusion est presque là

Mais non, décidément, maintenant j’en suis sûre, Noël ne sera plus Noël tel qu’on se l’imaginait, et aucun artifice ne peut changer ça.

À quoi bon trouver un bon claquos s’il n’y a pas un seul bon pain pour aller avec. Des imitations coûteuses il y en a beaucoup, mais jusque maintenant, rien de fiable. La NZ a des régulations agro-alimentaires différentes et strictes. Alors que nos pains français nécessitent des mélanges de centaines de levures, ici, les boulangers font autrement. Grand sujet, j’y reviendrai plus tard !

Qu’est-ce-que Noël si ce n’est la ritualisation et la transmission d’un souvenir d’enfance? Le mien est nocturne et mystérieux, froid mais chaleureux, sent le feu de bois et la bonne cuisine, implique de rentrer chez soi avec une bouteille, ou des patates, ou un pot de crème oublié, avec le nez rouge de froid et le sourire aux lèvres.

Vais-je me réinventer un nouveau type de Noël un jour? Je ne sais pas, je vous tiendrai au courant. Mais pour l’instant, Noël ne sera plus qu’un bon moment comme on en passe de nombreux durant l’année, grâce à cet endroit magique et à cette mer bleue turquoise, qui guérit tout et nous rend si vivants. Qui nous fait tout oublier.

 

Le 21 décembre, commence l’été en Nouvelle-Zélande

La plupart des oiseaux sont de sortie. À Wellington, l’air sent bon l’herbe et la mer. On commence à avoir « chaud ». Les jours sont longs. Les Pohutukawa de la ville fleurissent partout. Ces arbres natifs et sacrés, à la magnifique floraison rouge, sont considérés comme les arbres de Noël ici.

En somme, Wellington à Noël, est magnifique, et nous offre une expérience nouvelle, qui nous permet d’apprécier comme la vie change, et comme elle est différente aux quatre coins de la planète. On la réinvente. On se réinvente.

C’est aussi la fin de l’hiver, et on retrouve un souffle nouveau, en même temps que les arbres.

Il n’y a que dans le changement qu’on se rend compte avec sagesse de la valeur des choses qui sont et qui ont été.

 

Joyeux Noël 🙂

 

noel nouvelle zelande australie

Pohutukawa en floraison

Work

Chantal Thomass ; un changement d’identité qui horrifie

6 octobre 2019

Imaginez Chanel se reconvertissant dans les leggings et doudounes jaune fluo. C’est l’effet bombe ressenti par les amateurs de la lingerie de Chantal Thomass. Récemment, ils sont tombés de haut, suite au changement radical d’ambiance et d’image de la marque de charme.

Pour ceux qui ne connaissent pas plus que ça, Chantal Thomass est la créatrice de la marque de lingerie portant son nom. Elle dessine depuis 1975 des lingeries très sexy, avec un style unique qu’on a fini par définir comme « boudoir ». Elle est la première à avoir fait défiler la lingerie sur podium (et oui, Victoria Secret et son polyamide peuvent aller se recoucher !)

Collaboration avec Coca Cola

Boutique fabuleuse, revival de l’esprit maison close chic parisienne, parfums gourmands, livres, direction artistique du Crazy Horse… Chantal Thomass est une figure incontournable et scandaleuse de la lingerie française, elle nous a fait rêver, et sa marque est une référence pour bien des femmes (Dita Von Teese adore !).

Dita Von Teese et Chantal Thomass

Dita Von Teese et Chantal Thomass © DR

On la reconnait de suite à sa silhouette longiligne, son carré noir et son rouge à lèvre rouge. Chantal Thomass est iconique. Son logo aussi.

L’histoire de la marque a été ponctuée de passages difficiles, rachats, destitution, procès etc… pour trouver une « stabilité » chez le groupe Chantelle, depuis 2011.

Chantal Thomass impose son style unique, et on l’aime pour ça.

 

Boutique boudoir Chantal Thomass, façade Napoléon III, rue Saint Honoré à Paris

Son univers réunit beaucoup de fans, la lingerie française étant un artisanat unique et fabuleux, qui se fait de plus en plus rare. Les amateurs de ce luxe raffiné restent fidèles. La page Facebook compte quelques 200 000 followers internationaux.

Le choc arriva par le changement de logo. Depuis, la page tente de supprimer les messages de plaintes et d’incompréhension, bien qu’il en reste parfois :

nouveau logo chantal thomass

chantal thomass new logo

 

Il s’en est suivi un changement radical dans le style des photos, dans lesquelles les fidèles de Chantal Thomass ne reconnaissaient plus la marque.

Le tout, sous le hashtag #LINGERIEISBORING … Je vous épargne les photos, que vous pouvez voir facilement sur la page Facebook : https://www.facebook.com/pg/chantalthomassparis

 

Flots de réactions

Premières réactions : « c’est une blague? »,  « le directeur de la création s’est foiré. C’est pas possible » puis, « euh c’est quoi ça? » , « expliquez nous » , « il se passe quoi? » , « donnez nous des explications bon sang »

Mais rien. Cette nouvelle identité prend place gentiment sur la page, modérant soigneusement toutes ces remarques.

chantal thomass reaction changement nouveau

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ALORS, que se passe t’il vraiment?

Et bien c’est simple, Chantal Thomass est partie. Mais son nom est une marque déposée qui appartient au groupe Chantelle. Le groupe repositionne ses marques, et la marque Chantal Thomass  fait partie du lot. Logo simpliste, couleur d’un jaune volontairement dégueu (faut être moderne… #lingerieisboring…) qui tranche, police sans serif, shootings en extérieur, clin d’oeil sport… L’esprit boudoir est clairement mis de côté.

En fait, il ne reste plus rien de Chantal Thomass. Cela me semble irrespectueux, pour le travail que Chantal a fourni pendant toutes ses années, et aussi pour ses fidèles, à qui on arrache le miel des mains, en disant « tiens, lèche plutôt ce glaçon citronné ».

De plus, être réduit à devoir supprimer et masquer les commentaires des followers montre un échec cuisant.

« L’avenir de la marque de lingerie Chantal Thomass sera entre de bonnes mains. Les prochaines collections seront toujours conçues par une grande maison française spécialisée dans la lingerie qu’est la société Chantelle », précise Chantal dans un communiqué.

Mots formels ou sincère pensée… pauvre Chantal, qui doit maintenant voir son nom de marque exploité sans vergogne, dans un charognage d’entreprise.

Ayant perdu l’usage de son nom de marque à la fin des années 90, après avoir licenciée par ses actionnaires majoritaires (comme l’ont été aussi d’autres comme Inès de La Fressange, Hervé L. Leroux…), elle put, après des années de procès et revirements, conserver 34% des parts de la marque ainsi que la direction artistique.

Si, dans le monde des entreprises, certains de ces « changements de propriétaire » passent inaperçus, celui de Chantal Thomass nous pique les yeux.

La page Facebook a supprimé toute trace de la créatrice originelle, au lieu de la célébrer. Pourtant, des centaines de personnes continuent de tagger la page dans des photos où Chantal apparaît.

La photo la plus ancienne date de mars 2017, et depuis, l’engagement des followers n’a fait que baisser.

chantal thomass reaction changement nouveau

Un repositionnement sans aucun égard pour l’héritage de Chantal Thomass

On lit dans Fashion Network, décembre 2018 ; « A charge donc au groupe Chantelle de continuer à animer la marque en suivant l’univers choisi par sa fondatrice. »

Ouille.

Le PDG du groupe Chantelle, Patrick Kretz, estimait que « Chantal Thomass incarnait la marque », et que son maintien « était impératif ».

Ouille.

Refondre une marque est une chose, mais quand on garde un nom, c’est pour entretenir quelque chose, transmettre. Le groupe Chantelle a ici tout simplement souhaité conserver et exploiter la base clients de Chantal Thomass, en espérant faire grandir leur nouveau Chantal Thomass, sans Chantal Thomass… en piétinant 45 ans de travail. Car non, il ne s’agit absolument pas d’évolution, mais bel et bien d’écrasement total.

La prétention professionnelle est une oeillère. Maintenant, le groupe Chantelle présente la marque Chantal Thomass sur son site de cette façon :

 » Chantal Thomass /*la marque donc, la personne n’existe même plus*/ fait les choses différemment. À contre-courant des codes de la lingerie traditionnelle, la marque incarne un esprit créatif audacieux. Irrévérencieux, coloré et excentrique. »

Vous pouvez aussi lire ici une interview du directeur créatif à l’origine de ce changement. Pour vous donner une idée :

… si le changement est significatif pour toutes, il l’est encore davantage pour Chantal Thomass… Quelle était là votre intention ?
La marque bénéficie d’un univers fort, haut de gamme et différent, porté par l’esprit indépendant et le style unique de sa créatrice. Les images de l’A/H 2018-19 en sont une interprétation nouvelle, fidèle au caractère irrévérencieux et créateur de la marque. Si l’on compare nos différentes marques, Chantelle est celle qui définit les règles, Passionata celle qui ne s’en soucie pas, et Chantal Thomass celle qui les casse.

Du vent. Qu’on appellera sans doute « parfum de modernité » chez le groupe Chantelle.

Du vent, comparé à l’immense valeur émotionnelle que la créatrice originelle sût amener.

Pour suivre les publications hasardeuses de graphisme du nouveau Chantal Thomas, ça se passe ici : https://www.facebook.com/pg/chantalthomassparis

Chantal Thomass marque n’existera plus que dans nos souvenirs

Chantal, « la reine des froufrous » à 71 ans et après 45 ans de carrière quitte le design de lingerie pour d’autres horizons,

« Je vais m’orienter vers le design pour des accessoires de mode ou de décoration. »

On ne l’oubliera jamais. Et quand on parlera de Chantal Thomass, ce sera pour ce que la marque fût entre ses mains.

Merci Chantal.

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Work

Razer Vespula V2 : Le meilleur tapis de souris tout terrain ever

29 mai 2019
test review avis razer vespula 2 tapis de souris

Je n’ai jamais réellement voulu investir plus de 15 euros dans un tapis de souris, mais quand on bosse des heures par jour sur ordinateur, et que des chats vivent sur place, le tapis de souris est un sujet sérieux. Bon, il n’était pas question non plus d’avoir les vieux tapis en mousse recouvert de tissu bleu des années 90, mais je me contentais de peu.

En arrivant en NZ, j’ai voulu upgradé un peu le truc cartonné que je me trimballais depuis 3 ans, et je m’étais pris le SteelSeries QcK Hard, qui semblait répondre à mes besoins : simple, pas cher, adapté au jeu tant qu’à faire.

Un tapis de souris sans surface tissu

Mais au final, l’impact sur mon quotidien s’est fait important pour une raison très simple : il était en tissu noir (fort étudié certes) et tous les matins, je le retrouvais plein de poils de chats (blancs qui plus est). Mon bureau est dans une pièce ouverte, et les kikis s’en donnent à coeur joie la nuit. J’enlevais le gros des poils tous les matins, mais beaucoup restaient accrochés dans les fibres du tissu agrippant, malgré les roulettes autocollantes. J’ai procrastiné quelques mois, et, un matin plein de touffes jusque sur l’écran, j’ai dit stop.

J’ai donc cherché du côté de Razer, dont j’avais déjà une souris de gaming, et mon homme un tapis Vespula, à la texture LISSE très appréciable.

Après observation des différents choix proposés et visionnage de quelques reviews Youtube, je m’arrête sur le Razer Vespula V2. Il m’a coûté 80NZD + 25NZD de livraison… (vive la Nouvelle Zélande…). Comme souvent, il est moins cher sur Amazon, et classé dans « Amazon’s choice », avec livraison gratuite :

Ses points forts :

  • il a une face tissu pour ceux qui veulent une adhésion optimale. Et une face LISSE, idéale pour ne pas accrocher les poils. Mais aussi pour le désinfecter facilement et régulièrement sans l’abîmer. (Je ne vous raconte même pas à quel point un tapis de souris en tissu est infâme au microscope après plusieurs semaines…)
  • il est grand : 27,2 x 32 cm
  • il convient parfaitement pour le jeu : textures, taille, et le petit coussin de poignet en mousse à mémoire de forme sont au top
  • il est beau et sobre : je ne voulais pas d’un truc gaming bariolé
  • il ne glisse pas : la base, séparée du tapis, est caoutchoutée

Voir sur Amazon

test review avis razer vespula 2 tapis de souris

Depuis, plus d’emmerdes :

Voilà le genre d’achat smart qui va durer des années. J’avais des appréhensions parce que je n’avais pas aimé la souris de gaming Naga Trinity que j’avais trouvé un peu surfaite. Au final, après des années d’expérimentation, je ne peux jouer confortablement qu’avec une mini souris sans fil Logitech à 16 euros… Comme quoi, parfois ça vaut le coup de payer un bel objet, parfois, le plus simple est le mieux. Pour le tapis de souris Vespula 2, je ne regrette absolument pas l’achat, (qui doit bien comprendre au moins 10 euros de packaging, vous verrez, plus luxueux que pour un iPhone…). Je leur suis reconnaissante d’avoir fait des designs un peu plus sobres, pour ceux qui veulent de la simplicité et d’être une des rares (seules?) marques à offrir des tapis à double texture.

 

Life My world

Une histoire de Filofax

27 mai 2019
filofax cross red cherry

Filofax est une référence historique de ma vie personnelle et dans le monde de la papeterie haut de gamme. Le genre d’objet qui est chargé de nostalgie, de souvenirs. Filofax m’aura suivie dans toute ma vie de jeune fille et de femme, en s’imposant discrètement.

C’est uniquement maintenant que je m’en rends compte, lorsque j’ouvre un carton pour emménager dans un nouveau logement à l’étranger, et que je sors ces organiseurs chargés d’histoire, d’histoires, de témoignages, de vie…. Ce sont, sans conteste, les objets les plus parisiens que je possède (bien que la marque soit d’origine londonienne).

Vu tout ce qu’un Filofax peut contenir, je l’ai associé très tôt à un compagnon d’écriture et de pensée, à un gardien d’une vie et du temps, de ses obligations, idées, contacts… Bref, à un objet inestimable.

Le premier Filofax

Mon histoire avec Filofax a commencé au collège. Chaque école a ses petites modes, plus ou moins poussées, et chez nous, en matière d’agenda, c’était Filofax. Ce n’était pas une mode bête pour briller dans la cour et aux pauses, le Filofax s’imposait de lui-même car il correspondait parfaitement à nos besoins d’ados étudiants : il était rechargeable chaque année, donc durable, on trouvait des recharges agendas à 1 jour par page, des intercalaires pour les notes, to do list, carnets d’adresses (pas de mobile au début des années 90 !), et des petits rangements cachés partout.

Il était absolument socialement impératif d’avoir des feuillets vierges, pour que les amis y notent des petits mots ou y fassent des petits dessins, conneries ou pièces d’art, qui resteraient là des années.

Les Filofax se trouvaient dans la librairie papeterie Lamartine, rue de Longchamp à Paris, un lieu privilégié et classe comme on voit rarement aujourd’hui, plein de boiseries, d’odeurs de livres, où les lecteurs et amoureux de papier trouvaient leur bonheur avec une sélection de qualité haut de gamme. Les Filofax de la dernière collection étaient souvent présentés en vitrine, à côté de stylo dorés ou marbrés, et de « gommes galets » qui attisaient mes désirs de gratteuse de papier. Il y en avait de toutes sortes, et de très beaux et grands, en cuir, qui me semblaient, à l’époque, être faits pour les adultes très importants.

Je n’avais pas les moyens d’un très beau Filofax, et un jour après les cours, j’ai décidé d’en finir avec les vilains agenda noirs Exacompta, déprimants et impersonnels à souhait. Je suis allée m’acheter le plus en bas de la gamme avec l’argent que j’avais : dans les 50 francs, je ne m’en rappelle plus. Il était en tissu, taille « personal », d’un vilain bleu mais toute sa praticité y était.

Il allait m’accompagner durant tout le collège, le tissu allait être imbibé de tâches d’encre, et son intérieur serait bien trop rempli d’un peu de devoirs et de beaucoup de choses annexes. J’arrivais à peine à le fermer. Ce Filofax n’a pas fait long feu, 2 ans tout au plus.

J’ai ensuite upgradé un peu, en prenant une version cuir, avec une couleur plus sympa. Il s’agissait du modèle « Portobello« , en magenta, qui lui, vécu plusieurs années (très gothiques!), jusqu’en terminale. Il en a vu des histoires, des notes, des plans, des adresses, des numéros de téléphone, des listes, des secrets dans ses pochettes.

filofax portobello violet

J’avais cette manie aussi, un brin Asperger, de remplir des pages de lignes ou mots répétitifs. Sans le savoir, je préparais un beau style d’écriture pour le futur.

Dans le planning annuel, je dessinais pour chaque jour un smiley qui décrivait mon humeur. Il y avait le smiley souriant, l’indifférent, celui qui fait la gueule, le coeur, le pentacle…

Du collège à la terminale, le Filofax était toujours de rigueur. La volatilité de ses feuilles offraient une grande liberté, de recevoir, de donner, de déchirer sans abîmer. Cela faisait donc partie du quotidien qu’on réclame le Filofax d’un autre, pour plusieurs minutes (de préférence pendant un cours chiant), afin d’écrire un mot sur un feuillet jaune ou rose. Un catalogue témoin se formait donc vite au fil des années.

À force d’usure, de frottements dans le sac, et du manque de soin, le cuir s’est teinté et des décolorations apparurent aussi.

Ce site contient des scans et photos de toutes les gammes Filofax depuis 1937 : philofaxy.blogspot.com

Le Filofax Cross, rouge cerise

Année du Bac. Je ne me rappelle que du soleil et des arbres verts, tout cela avait un goût de renouveau. Nouvelle liberté, nouvelle vie, nouvelles aventures, nouvelles galères… J’étais fière, j’ai eu mon bac avec mention alors que ma vie perso était un bordel monstre. J’étais une des meilleures cette année là en maths, mais j’avais eu 6. Heureusement, un 19 en philosophie a rattrapé la donne. Ce 19, dans la liste de notes de 11 à 13, dont un 6, me rappelait que j’étais unique à ma façon, et que je pouvais réussir dans l’inattendu.

Ce mois-ci j’avais gagné un petit pactole en faisant du baby sitting, et je savais comment le dépenser. Lamartine était encore là, et je voulais un des plus beaux Filofax pour « entrer dans la vie » (ou du moins, ce genre de concept qu’on s’imagine après le bac, sans savoir ce qui nous attend…), pour me porter chance dans ma quête d’être moi aussi « une adulte importante ». Et j’ai acheté, pour 535 francs (une fortune à l’époque, juste avant l’apparition de l’euro), le Filofax de ce qui pour moi reste la plus belle collection que Filofax eut créée : « Cross« . Un cuir italien pleine fleur, au grain extrêmement lisse et brillant, couleur cerise, avec 2 coutures formant une croix sur la couverture.

filofax cross red cherry

Il semblait parfait pour pouvoir contenir les détails d’une future vie « importante »,  même si je ne savais pas trop comment en arriver là. J’étais fière d’entrer dans cette belle boutique et de ne pas aller au rayon cahier cette fois, non je ne descendais pas au sous-sol ce jour-là je restais à l’étage lumineux, plein d’objets sous-verre, et je demandais ce Filofax Cross cerise. J’étais là, toute en noire, avec la moitié de mes cheveux rouges, et en New Rocks, et quand j’y repense, cette image me plait, car c’était et c’est toujours moi : un paradoxe plein de pouvoir de réalisation.

Le Filofax m’a été tendu dans son petit coffret, digne de l’idée précieuse que je m’en faisais. Je le ramenai à la maison comme un trésor, où je me fis traiter de folle pour cette somme monstre dépensée pour un « agenda » et je m’en fichais : qu’avaient-ils compris de toute façon ?

Les années qui ont suivi ont été difficiles. Le temps que je me trouve, mon Filofax n’a pas eu la vie bien remplie que j’espérais pour lui. Il a, tout au plus, été rempli dans la partie agenda et notes à moi-même… Puis le numérique pris la place et le Filofax a sombré dans l’oubli à côté des deux autres sur une étagère.

Ils m’auront suivi dans tous les déménagements de ma vie, comme des obligés. Je les empaquetais sans me questionner. Ils ont survécu au tri Marie Kondo. Ils sont venus en Nouvelle-Zélande, ont été dépaquetés à l’arrivée, puis rangés. Puis dépaquetés au second déménagement, puis rangés. Puis encore dépaquetés au troisième. Mais cette fois, quelque chose avait changé, car en 2 ans en Nouvelle-Zélande, je me suis trouvée et retrouvée plus que jamais. J’ai laissé tomber les dernières chaînes de l’auto-sabotage, et j’ai commencé à m’épanouir plus que jamais. J’ai monté une entreprise qui marche, qui me ressemble, que les gens aiment, qui me passionne… J’ai également décidé de renouer avec le chant lyrique haut niveau que j’avais abandonné à mon arrivée ici.

Et avec ces deux aspects obligatoires à mon alchimie, je me sens 100% « importante » à moi-même. J’ai ressenti l’appel d’un nouveau compagnon, pour gérer mon business, mes plannings, et accueillir les nombreux calculs et notes que je griffonne constamment. Puis non seulement, rien ne me plaisait dans l’actuelle gamme (je n’ai même pas cherché à aller voir ailleurs, Filofax, c’est ce qu’il y a de mieux), mais en plus, je me suis rendu compte que le Filofax Cross m’attendait gentiment.

Poussiéreux, un peu déformé, avec quelques rides de cuir sur sa pliure. Plein de pages usées et quelques souvenirs, des cartes de visites, un CD-Rom (!) de Photoshop, des tickets de l’opéra Bastille pour le ballet Roméo & Juliette où j’avais ronqué comme jamais (ce n’est pas du tout mon style, mais… fond noir, Capulet en blanc, Montaigu en noir…. pitié…), des photos de moi où je me trouve mieux maintenant, des cartes de restaurants italiens, le poème d’une amie… et même une serviette hygiénique cachée dans la grande pochette internet, vintage !

filofax cross red cherry

Pour la vie

Ce Filofax Cross est le mien, toujours aussi beau et chargé de ce quelque chose des objets qui durent. Comme une personne avec une belle âme, ses traces de vieillesse ne le rendent que plus beau et significatif. Et puis finalement, c’est la toute première « belle chose » que je m’étais offerte de ma vie. Je vais le vider, et le remplir avec des recharges neuves, et lui donner la vie qu’il mérite : m’accompagner dans l’essor qui a mis si longtemps à venir.

Aujourd’hui, je tiens mon agenda dans Google Calendar et je ne saurais m’en passer. Ce qui est beau c’est qu’un Filofax peut servir à ce que l’on veut, on peut en faire un catalogue de cartes de visites si l’on souhaite, ou juste un carnet d’écriture.

Pour ma part, je garde toujours les infos très importantes sur papier, ainsi que mon carnet d’adresses personnel, les cartes de visites, mes idées de nouveaux produits, des chiffres à garder en tête et des tas d’autres choses qui sont bien plus facile à visualiser via un schéma griffonné que sur ordi.

Je vais ajouter un planning de l’année qui tient sur 1 page dépliable, pour reprendre le rituel de mettre une icône d’humeur à chaque journée. Cela permet vraiment de voir avec du recul ce qu’il se passe sur un mois, un trimestre, une année, et de faire des corrélations, ou tout simplement de se dire « merde, ça fait 10 jours que je ne vais pas bien, changeons ça! ». Sa couleur rouge me correspond plus que jamais.

Je vais faire un tri sur l’ancien contenu, certaines choses sont bonnes à garder, d’autres doivent être jetées, comme on largue les sacs d’une Montgolfière (la photo d’un lointain ex en costume et collants de Louis XVI merci bien… ), puis,  je vais transposer le reste dans un classeur d’archive Filofax, prévu pour ça. Les souvenirs seront donc préservés, intacts.

Et la nouvelle vie de ce vieux Filofax Cross va pouvoir enfin commencer pour de vrai, avec la propriétaire dont il rêvait. Je compte le garder toute ma vie, ce que je fais rarement avec un objet, et continuer de l’utiliser même s’il vieillit, comme une relique de mon histoire du temps.

Cela ne vaut pas le plaisir de l’achat en boutique, mais pour ceux qui sont loin de ce genre de magasins spécialisés, on trouve sur Amazon des nouveaux et anciens modèles neufs (que je trouve bien plus beaux que les récents…) genre « Saffiano » , avec des petites réducs sympa, et des tas d’accessoires et recharges.

Mais malheureusement, il n’y a plus d’aussi beaux modèles que par le passé. Sûrement une des nombreuses conséquences de la digitalisation.

Voici une petite sélection sympa qui est moins cher sur Amazon que sur le site officiel de Filofax, mais sur ce dernier, vous trouverez plus de choix, et des merveilles :

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