Une visite vétérinaire qui tourne au cauchemar
Ceux qui ont une vraie relation pleine et épanouie avec leur animal, savent à quel point leur disparition est douloureuse, au même titre que celle d’un proche. Les autres diront « je comprends » , et seront compatissants mais n’en ont pas vraiment idée, d’autres diront même « allez, ce n’est qu’un chat/chien/cheval » car ils n’auront pas expérimenté le lien spécial qui peut se tisser entre deux êtres d’espèces différentes, obligés de communiquer autrement que par la parole. Bref une richesse immense, que nous, compagnons des animaux connaissons.
Il m’aura fallu plus de 6 mois pour être capable d’écrire cet article. Cette histoire est longue, mais les détails sont importants. J’espère que l’histoire d’Urélie vous inspirera dans vos futurs choix. J’espère aussi qu’un jour une personne compétente lira ce qui suit, et aura peut-être des explications plus précises.
Notre histoire
J’ai toujours vécu entourée d’animaux depuis ma naissance, et lorsque j’ai déménagé du foyer familial, je cherchais des annonces pour un chaton de gouttière noir, histoire de remettre ça, une évidence. Ils étaient tous pris très rapidement, et je suis finalement tombée sur un site d’élevage d’angoras turcs. Il y avait une adulte à placer, elle avait 1,5 an. Aujourd’hui, je ne saurais pas expliquer pourquoi j’ai su que c’était elle, d’autant que je n’avais jamais eu l’intention de payer cher un chat, mais j’ai foncé. Chez l’éleveuse, Urélie ne faisait pas très envie. Elle n’était pas épanouie et à l’aise comme sur la photo que j’avais vu. Elle était toute peureuse, il a fallu la sortir avec difficulté de sa cachette : un cube d’arbre à chat. Elle était mince, ressemblait à une paillasse, elle était apeurée. C’est le souvenir que j’en garde. L’éleveuse l’avait recueillie d’un autre élevage, qui fermait je crois. Urélie avait subi un très gros stress, et je crois qu’elle n’aimait pas les autres chats. Là aussi, sans pouvoir l’expliquer aujourd’hui, je ne me suis pas posé de questions, j’ai foncé. Urélie était très sensible et allait le rester toute sa vie.
C’était en 2005. Urélie est restée cachée pendant 2 semaines dans mon appartement. Je ne la voyais jamais. Elle sortait la nuit pour manger, puis revenait se cacher sous le lit. Puis, elle se mit à sortir un peu le soir, et à comprendre qu’elle était chez elle, et que personne ne l’ennuierait.
Après cela, ce fût rapidement qu’Urélie devint la reine de la maison, et qu’elle pu s’épanouir dans toute sa splendeur. Aimée, choyée, admirée et participant activement à la vie de la maison, elle se sentait bien. L’angora turc est une race dont je suis tombée amoureuse. J’ai eu plusieurs chats avant cela, et je dois dire qu’Urélie me fascinait par sa beauté, son profil, sa façon de marcher, de se tenir, et même d’écouter à sa manière les conversations. J’ai toujours pensé que le chat était une des créations les plus parfaites sur Terre, et elle, me ravissait tous les jours. Je me rappellerai toujours lorsque je suis allée la chercher chez le véto après sa stérilisation, on me l’a apportée, sa petite tête sortait de son panier, avec de grands yeux impressionnés qui me cherchait, ce qui a fait craquer toute la salle d’attente, et moi plus que les autres biensûr !
Une vie commune de plusieurs années a donc commencé, et Urélie était une vraie princesse. Elle était aussi une petite maman, qui veillait à être là dans tous les instants de grippe, bronchite ou déprime, ou qui, lorsque je me réveillais le matin, mal, elle était là à me regarder quand j’ouvrais les yeux (elle aimait dormir entre les deux oreillers). Elle adorait aussi sentir tout ce qu’on mangeait ou buvait, mais sans y toucher (ça n’aurait pas été poli! ;))
Assez snob et aimant se vautrer exclusivement sur mes sacs et chaussures les plus chers, et sur les coussins les plus fins, elle me regardait d’un air méprisant lorsque j’essayais de la faire jouer avec des souris en peluche (« tu m’as prise pour qui là? Allez, fais-moi plutôt sentir un cosmo… »). Elle ne manquait pas d’humour pourtant et se laissait volontiers charrier et taquiner.
Elle avait 9 ans, quand, en 2012, je vivais dans un bel appartement avec une grande terrasse, et un grand balcon, au 4ème et dernier étage. Urélie était au comble du bien-être. J’avais arrangé le balcon pour qu’elle puisse sortir en sécurité, et elle adorait ça ; contempler les fleurs au vent, les bourdons, et lorgner les oiseaux de passage. Mais un jour, Urélie disparût, et je passai 2 heures à la chercher, dans l’angoisse. Le coeur battant, je finis par prendre une lampe torche, il faisait nuit, et je longeai le balcon en vérifiant la pelouse en bas, envisageant une macabre découverte. Et enfin, je vis deux billes brillantes. Consciente que je l’avais enfin repérée, Urélie hurla pour m’appeler. Je suis vite descendue la chercher dans ce petit jardin d’immeuble. Elle avait la lèvre un peu fendue, mais c’est tout. Le vétérinaire venu en urgence me dit qu’elle n’avait rien, et en 1 semaine elle était remise de sa chute de 4 étages. Que s’était-il passé? Je ne l’ai jamais su. Le balcon avait été vraiment bien bricolé pour sa sécurité. En tout cas, depuis, on l’appelait la Survivor. Rien ne pouvait l’atteindre, et elle vivrait longtemps, c’était sûr.
Il est important de savoir qu’Urélie ne sortait pas. C’était une chatte d’appartement.
Un an après, j’ai changé de vie, de quartier, j’ai emménagé avec l’homme de ma vie dans un nouvel appartement, le changement lui a plu. À l’homme de ma vie aussi d’ailleurs… Les chats, il ne connaissait pas. C’est sceptique qu’il m’écoutait le prévenir qu’Urélie était « spéciale », qu’elle regardait autrui d’une façon étrange, et qu’elle était très consciente des choses, et que c’était une vraie petite personne, donc une vraie vie à 3 qui l’attendait (non non je n’étais pas une fifille à son chachat, Urélie prenait elle-même sa place dans la maison, voilà tout). Il m’a donné rapidement raison et a découvert ce merveilleux partage inhabituel, qu’on ne trouve pas entre humains. Sa présence a été primordiale dans des moments difficiles. En pleine rupture avec des poids du passé, je vivais enfin dans le présent, libre et heureuse. Et je ne me suis jamais autant sentie proche d’elle qu’à ce moment. J’ai éprouvé de la gratitude, je le lui montrais, et elle me le montrait en retour également. Elle était toujours présente, son odeur me rassurait, et je savais qu’elle le savait. A sa manière biensûr, je ne suis jamais tombée dans l’anthropomorphisme ou autre.
Le début du cauchemar : une simple contrôle vétérinaire
L’année dernière, en mai 2015, je me suis rendue compte qu’elle venait d’avoir 10 ans, et qu’elle vomissait un peu plus souvent ses croquettes. Vu la quantité de touffes de poils qu’elle dégageait malgré les brossages, j’étais habituée à ce qu’elle lâche de temps en temps une ou deux galettes. Mais là, c’était trop souvent. J’ai décidé qu’une visite chez le vétérinaire pour parler vieillesse, nouvelle alimentation adaptée etc, était de mise. J’ai donc pris RDV chez un vétérinaire près du métro Plaisance dans le 14ème à Paris, qui m’avait semblé sympa la fois où j’avais emmené le chat de ma mère.
Urélie était en pleine forme, mais le vétérinaire soupçonnait un classique début d’insuffisance rénale (courante chez les chats âgés) et il a voulu me la garder quelques heures pour faire une prise de sang afin de vérifier tout cela. Il s’est avéré que les reins allaient bien, mais qu’il fallait agir en prévention des futurs problèmes rénaux. Il était également inquiet pour un petit soucis de peau, et m’a demandé de venir la déposer quelques heures le lendemain, pour la tondre entièrement (sauf tête, queue, pattes). Il a également souhaité lui faire un nettoyage des dents, car il trouvait l’odeur mauvaise (un soucis gastrique selon lui) et qu’il était probable qu’elle n’aimait pas se lécher avec cette odeur, et qu’elle faisait sûrement mal sa toilette à cause de ça (d’où le soucis de peau). J’ai fait confiance. Je savais qu’ Urélie allait être vexée, mais je voulais faire ce qu’il y avait de mieux pour elle, et j’ai décidé d’écouter le vétérinaire.
Lorsque j’ai récupéré Urélie, elle se portait comme une fleur et n’était pas vexée pour un sou. Mon homme était allé la chercher, et lorsque je suis rentrée le soir, elle est venue me faire la fête à la porte et se montrer. Elle était drôle, comme vous pouvez l’imaginez, avec sa tête touffue, et son petit corps tondu. On aurait dit un petit poulet. C’était tout doux, tout tendre, et le soir, je lui mettais une petite couverture, elle se sentait bien.
A la suite de cette visite, le vétérinaire avait prescrit :
- du Noroclav 50mg : 2 fois par jour en cachet, pendant 5 jours –> un antibiotique pour le soucis de peau
- du Sofcanis rénal chat : 1 fois par jour pendant 2 mois –> un complément alimentaire
- des croquettes K/D de Hill’s pour les chats âgés, en prévention de l’insuffisance rénale
Le soir même de son retour donc, je me suis appliquée à faire avaler à Urélie ses médicaments. Je n’aimais la forcer à gober ça, et elle non plus.
Je pensais être en train de résoudre un soucis, j’étais contente de moi, je ne savais pas que c’était le début de la fin.
4 jours ont suffi après la visite vétérinaire
24 mai : dès le lendemain matin, Urélie n’était plus elle-même. J’avais mis à dispo ses nouvelles croquettes, elle ne les touchait pas. J’ai déduis qu’elle ne les aimait pas. (Urélie avait mangé toute sa vie, les mêmes croquettes, de la même marque). J’ai cru à un caprice, je les ai laissées mais en les mélangeant à ses anciennes croquettes. Aucun succès.
25 mai : Urélie n’a pas mangé de la journée. J’ai essayé toutes les solutions possibles, même lui remettre ses anciennes croquettes à 100%.
26 mai : Affligée, et abattue, elle bougeait péniblement pour aller boire, puis retournait se coucher. J’ai pris bien soin de lui donner ses médicaments en espérant que cela s’arrange.
27 mai matin : 3 jours sans se nourrir : l’angoisse, j’emmène Urélie de nouveau chez le même vétérinaire. Je lui dis que je pense qu’elle fait une intolérance à un des médocs. Elle sort péniblement de sa cage de transport, elle ne ressemble à rien. Le vétérinaire ne comprend pas ce qu’il se passe mais ne s’inquiète pas. Il la manipule pour toucher les organes, elle râle. Elle en a assez cette fois. Mais il lui prend la température, elle crie (il n’y va pas de main morte) et me regarde, humiliée (je ne plaisante pas), pour que cela cesse. Le vétérinaire plaisante, « haha et oui elle est un peu vexée ». Il lui fait une piqûre dans le cou, sans me dire clairement ce que c’est. Et je repars chez moi, sans plus de réponses.
27 mai soir : Dans la même soirée, quelques heures plus tard, elle vomit une flaque noire et sirupeuse, là tout s’effondre, je ne comprends plus rien. J’appelle un vétérinaire à domicile. Urélie est dans le canapé, dans sa couverture. Elle est paisible, elle sait qu’elle vit ses derniers jours. Elle nous regarde tranquillement. Le vétérinaire vient, lui prend encore la température, elle ne bouge pas cette fois, son regard ne change pas. Elle était en hypothermie. Le vétérinaire nous conseilla de la faire hospitalisée immédiatement pour faire remonter la température, la réhydrater et voir ce que l’on peut faire.
27 mai nuit : Nous voilà à minuit, en train d’emmener Urélie en espérant la sauver, bien qu’au fond de moi je savais ce qui allait se passer, j’espérais un miracle. Nous arrivons au CHV Frégis, à Arcueil, dans une ambiance froide et triste. Des personnes seules, attendent sur des sièges, certaines avec les yeux rouges. On remplit des papiers, un vétérinaire nous reçoit, et examine Urélie. Il n’a aucune idée de ce qu’il se passe non plus. Il nous dit seulement qu’ils vont essayer de remonter le niveau de son état, de la stabiliser pendant la nuit, et qu’ils chercheront demain ce qui peut être fait. Urélie sort de sa cage pour nous dire au revoir, et y retourne d’un air qui reste un souvenir très pénible : résignée, peut-être déçue d’être laissée là, mais surtout « bon qu’on me fiche la paix le temps qu’il me reste ». Il fallait qu’on la laisse là, toute la nuit. En sortant du bâtiment : craquage. Tout est allé si vite. Nous avions le sentiment de l’abandonner à son sort.
28 mai à 5h00 du matin : Quelques heures plus tard donc, après avoir réussi à trouver le sommeil, je me réveille, je me lève, je sens quelque chose. 15 minutes ensuite la vétérinaire qui nous avait accueilli m’appelle pour me dire qu’ Urélie n’a pas survécu. Elle a perdu connaissance rapidement, puis comme cela arrive souvent, s’est réveillée agitée dans sa cage, puis s’est éteinte. Evidemment, elle était désolée. J’ai dit 2 ou 3 phrases calmes et raisonnable puis j’ai raccroché. J’ai vécu un effondrement lié à la perte biensûr, mais aussi la colère : que s’est-il passé, comment est-ce possible? Je me sentais évidemment très coupable, je me revoyais en train de lui mettre les cachets de force dans la bouche, de râler quand elle vomissait sur mes tongs, et surtout de l’avoir laissée dans cette clinique alors que je savais au fond… Elle est morte seule, sans nous. Elle méritait tellement autre chose.
Le deuil
Je n’ai pas de problème avec l’idée que ceux qu’on aime nous quittent un jour. C’est ainsi depuis la nuit des temps. Cela fait parti de notre apprentissage, et d’un cycle. En revanche, que cela soit écourté à cause d’une négligence, boulette ou pire : une raison inconnue, est vraiment insupportable.
Comme pour beaucoup, être face à une disparition brusque vous montre ce qui compte réellement dans la vie. Urélie était un chat, et non un humain, mais l’effet est le même : le retour en arrière n’existe pas, l’incompréhension subsiste, et tous les objets qui m’entouraient, mon beau chez moi, mes belles affaires, qui me rendaient la vie agréable, me semblait subitement absurdes et ridicules. Puisqu’elle ne pouvait pas me faire retourner en arrière. C’est souvent le cas pour les choses vraies, l’amour, la mort… J’avais juste envie de tout brûler. Car
Les jours suivants ont été très durs. Le vétérinaire de Plaisance m’a appelé, il avait su via Fregis, il était désolé et tout le blabla, il ne comprenait pas ce qui avait pu se passer, et il devait se sentir sacrément bête. Il m’a proposé d’autopsier Urélie pour comprendre mais je ne voulais plus qu’il la touche. Je n’avais aucune confiance en lui. J’étais sûre qu’il voulait lui-même faire l’autopsie pour se dédouaner. Je me voyais déjà en train de le traîner en justice, de distribuer des tracts devant sa porte. J’ai confié l’autopsie à Frégis, car il m’était insupportable de ne pas savoir si elle avait une maladie cachée, si elle avait été empoisonnée, ou autre. La vitesse à laquelle cette chatte en bonne santé est morte après la visite chez ce vétérinaire est tout simplement surréaliste.
Urélie avait 12 ans, aucun problème de santé, une bonne humeur et une belle vitalité.
Elle est morte à cause de quelque chose qui s’est passé dans cette clinique.
Pour ma grande peine, comme pour pousser à bout mon sentiment de non-sens et d’absurdité, l’autopsie n’a rien donné. Ou plutôt : rien à signaler, tout était normal dans son corps.
Frégis nous a gardé le corps d’Urélie jusqu’au week-end, puis nous l’avons emmenée à la campagne, et enterrée dans le jardin qu’elle aimait tant.
Cela été très dur. Mais libérateur. C’est indéniable.
Le fait que son petit corps si beau ait été tondu, malmené, intubé, ouvert, puis refermé, avait constitué une période insupportable. Une fois en terre, je pouvais maintenant renouer avec l’image de beauté, d’élégance, de mignonnerie, de bienveillance qu’était Urélie au quotidien.
Il m’a fallu des jours pour cesser de pleurer. Des mois pour supporter l’appartement sans sa présence. Aujourd’hui encore, il m’arrive de sursauter car je crois la voir débarquer dans mon champ de vision. J’avais une Survivor et on me l’avait tuée en 4 jours.
Je ne suis pas ce genre de personne, qui après avoir souffert se dit « plus jamais », j’ai toujours su que ma vie serait toujours remplie d’animaux, et que j’aurai d’autres chats. Nous préparons actuellement l’arrivée de 2 chatons angoras turcs pour Mars, et c’est une joie. C’est ainsi, le cycle de la vie, et de l’amour aussi, qu’on a toujours à partager. Cela ne remplace pas Urélie, ni ne console la douleur vive de sa perte.
Urélie était arrivée dans ma vie à un moment où j’entrais dans un cycle de 10 ans de combat, et elle est sortie quand je venais enfin de trouver le bonheur.
Des mois plus tard, par une expérience que je ne souhaite pas partager ici, il m’a été permis de comprendre que le soucis avait été viral. Urélie avait attrapé quelque chose chez le vétérinaire. Et cela l’a tuée, en un éclair. On m’a déconseillé d’aller en justice car cela aurait traîné des années, et coûté cher (ce qui ne me dérange pas vu l’injustice), mais surtout qu’il n’y avait pas grand chose à prouver. Je peux simplement témoigner.
Mise à jour de 2017, 2 ans plus tard :
je reviens 2,5 ans plus tard pour partager mes découvertes. Une personne ayant lu cet article m’a parlé du typhus et il semblerait que ce soit ce que Urélie a attrapé. Non vaccinée, elle l’aurait attrapé chez le vétérinaire. Bien qu’elle n’était pas vacciné, attraper le typhus chez un vétérinaire signifie que des règles de stérilisation des mains ou instruments n’aient pas été respectées chez ce véto. Et je vais le signaler.
En 2016, nous avons accueillis 2 chatons angora turc. A leur 1 an, le cauchemar a recommencé, sans raison. Ils ont aussi attrapé le typhus, et ont été diagnostiqués très rapidement par une équipe de vétérinaires super compétents (Merci Dr Caron et Thomas, de la clinique vétérinaire Pasteur Paris 15ème) été sauvés de façon incroyable. Le typhus des chats aurait muté et serait de retour en France. Vaccinez vos chats. Peu y survivent. J’écrirai un article à ce propos prochainement
Ce que j’ai appris et que je souhaite partager
- N’allez pas chez un vétérinaire parce qu’il est près de chez vous, même pour une seule fois parce que ça vous arrange, faites plutôt confiance au bouche-à-oreille.
- Prenez la prescription du vétérinaire, mais renseignez-vous ensuite sur ce médicament, auprès d’éleveurs ou d’amis
- Prenez toujours un second avis
- Méfiez-vous des vétérinaires qui pensent tout savoir au premier coup d’oeil parce qu’ils sont déjà vu ça des tas de fois
- Vous pensez bien faire en « écoutant le docteur », cependant, sachez que votre intuition est ce qu’il y de plus fiable, que cela concerne votre animal ou vous-même
- Mieux vaut un animal qui part en paix chez lui un peu trop tôt, qu’un animal qui meurt seul en clinique pour quelques jours de plus
- Vous avez peur de la mort, de la perte, l’animal non
- L’animal sait quand il va mourir, et il est apaisé. Acceptez-le.
- Lorsqu’un animal va mal, est mourant, ou très malade, on pense que la clinique est ce que l’on doit faire pour lui donner toutes les chances de guérir, mais j’ai appris par la suite, qu’au contraire, ils le vivaient comme un abandon et se laissaient aller plus vite. Pour ce genre de choses, souvent, l’animal ne ressort jamais vivant de la clinique. Il souhaite mieux mourir chez lui, en paix (les animaux n’ont pas peur de mourir, c’est nous qui avons peur de les perdre), entouré de ses proches. Ce fait est indéniablement constaté partout. Laissons la clinique aux urgences, blessures etc. Personnellement, j’aurais mille fois mieux préféré laisser Urélie mourir dans la nuit, dans mes bras, sur le canapé où elle était peinarde. Mon intuition savait ce qui allait se passer, mais j’ai voulu tenter le tout pour le tout, j’ai eu tort. A cause de mon manque de sagesse, Urélie est morte seule, au milieu de cages et de pleurs de chiens.
- Malgré ce genre d’erreur de jugement, ne vous sentez pas coupable, vous avez simplement tenté de faire le mieux possible avec les cartes que vous aviez en main. Rien ne sert de dire « si seulement je ne l’avais juste pas emmené ce jour là ». Des proches vous feront forcément la remarque, zappez-les.
- Dépassez vos préjugés, votre peur d’être faible, et votre scepticisme et donnez une chance à une personne fabuleuse : Laïla Del Monte, connue et reconnue dans le monde entier, travaillant avec de nombreux vétérinaires. Lisez son livre, il vous ouvrira un univers riche et intéressant sur le monde des animaux et leur façon d’appréhender la mort.
Après cette expérience douloureuse, la lecture de ce livre et ma rencontre avec Laïla Del Monte, nous vivons à présent une relation profonde, entière et fusionnelle avec nos deux angoras turcs, nous connaissons maintenant ‘le chat » dans sa totalité, pas seulement ce qui s’offre à nos yeux, et s’ils devaient disparaître du jour au lendemain, nous n’aurons pas de regret. Si vous aussi vous avez un animal, je vous recommande vraiment ce livre (je n’accroche pas à toutes les interprétations culturelles présentées dedans, mais ce qui compte c’est le sens profond, qui est à mon sens et suite à mon expérience, totalement juste) :
Merci de m’avoir lue