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La mort du Roi Louis XIV en direct

1 septembre 2015

 

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Aujourd’hui, jour pour jour, Louis XIV,  » le plus grand roi d’Europe » mourrait il y a 300 ans, le 1er septembre 1715 à Versailles.

A cette occasion, le compte Twitter de Versailles a fait une chose extraordinaire ; depuis le 21 août août et encore aujourd’hui, sont postées heure par heure, les news du Roi, tel un évènement en direct:

Vous pouvez les retrouver avec les tags : #LouisXIV  #LeRoiEstMort

 


 

Ce soir, exceptionnellement, nous allumerons notre TV, pour regarder la soirée spéciale Louis XIV sur France 2.

Certes, envolées lyriques, plans hélicoptère, travellings épiques sur Stéphane Bern, suivi de Stéphane Bern avec ses petites clés pour rentrer partout, un côté kitch qui ne gâche pas le documentaire, souvent très bien renseigné et monté, avec de nombreuses archives.

 

REVOIR en replay l’épisode 1 de Secrets d’Histoire : Louis XIV, le Roi et l’homme

REVOIR en replay l’épisode 2 de Secrets d’Histoire : Le Roi est mort, Vive le Roi !

www.leroiestmort.com

 

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Celle qui pense qu’un animal vaut moins qu’un humain ou le triste anthropocentrisme d’une journaliste

30 août 2015

A peine un mois après la boulette d’Alix Girod de l’Ain dans Elle, un nouvel article du numéro de rentrée me met un haut le coeur, dès les premières pages.

Entre « faut-il oser les résilles » et « Ivanka Trump; l’atout glamour d’un candidat sulfureux » se trouve, l’air de rien, une demi-page de médiocrité inattendue, parfumée d’humanisme et de grandeur.

article elle magazine cecil animal dorothée werner

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Signé Dorothée Werner, l’article « Animal on est mal » commence par une introduction des tristes faits, sous un lourd  « Pourquoi leur triste sort nous a tant émus? » – « Les voilà les stars de l’été » … On ne se doute pas encore que l’auteur est ironique.

Ce qui aurait pu être le constat d’un bouleversement social et d’une  prise de conscience générale grâce au merveilleux outil Internet (le chasseur de Cecil s’est littéralement fait basher internationalement), n’est en fait qu’un article critique et culpabilisant envers les personnes qui ont pris part à cet énorme coup de gueule.

 

L’article relate 4 faits :

La mort du lion Cecil, protégé par le Zimbabwe, qui a été tué par plaisir par un dentiste américain, qui a payé 50000€ pour ce « droit »

La girafe d’Afrique du Sud tuée par une chasseuse américaine

Le cheval de Barcelone mort de fatigue à force de tirer des calèches de touristes

HitchBOT, un robot autostoppeur retrouvé démembré à Philadelphie

 

Oui vous avez bien lu, Dorothée WERNER compare les morts de ces animaux au sort d’un robot, avant d’accuser :

« Autant d’émotions aussi justes que mondialisées pour…. un robot et des animaux ».

On a droit ensuite au paragraphe moralisateur et culpabilisant.

« … pas un humain à l’horizon(…) la tragédie n’était pas moins réelle pour les migrants de Méditerranée. Est-ce plus commode de s’émouvoir pour des êtres non pourvus de parole? (…) Est-ce le signe d’un désir d’en finir avec les sujets polémiques, histoire de se mettre d’accord, même dans l’affliction, autour d’un verre de rosé? La rentrée s’annonce. S’enflammera-t-on autant pour le sort d’êtres humains ».

 

Cela me rappelle ce type de jeunes étudiants qui entrent dans des classes prestigieuses, dotés d’une forte éloquence qui leur permet d’argumenter avec des mots écrasants des idées de moyenne à ras-les-pâquerettes d’esprits fermés qui n’ont pas assez vécu ni assez réfléchi. Leur statut et paroles trouvent rarement la répartie qu’ils méritent en face. Devant l’éloquence, beaucoup n’ont pas les outils pour affirmer leurs idées, même si plus poussées.

A ce stade, dans un magazine grand public, c’est de la prétention.


D.W ne doute de rien et a voulu rappeler à l’ordre les lecteurs.

Est-ce bien le rôle d’un journaliste?

De plus, son questionnement est à côté de la plaque, manifestement conditionné par un schéma de pensée sans souplesse.

homme nature

 

Pourquoi tout mélanger?

20130214011631sCela me fait penser à ces caricatures accusant comparant les européens qui s’indignent de la viande de cheval présente dans les plats Findus, et de maigres enfants africains mourant de faim. Ou encore accusant tournant en ridicule les Ice Bucket Challenge (que je trouve d’une bêtise navrante, qu’on soit d’accord) en les comparant aux femmes qui marchent 10km pour ramener un pot d’eau potable sur leur tête.

Pourquoi automatiquement flageller un groupe qui va s’émouvoir pour telle cause et non pour une autre? Dans le monde idéal et humaniste des personnes comme D.W, il faudrait que la misère humaine soit placée au dessus de toute préoccupation. Qu’elle ait raison ou non, on ne peut simplement pas ordonner aux gens les sujets pour lesquels ils doivent s’émouvoir. Cela est propre à chacun et bien trop profond pour pouvoir être jugé et rabaissé. De plus, le champ d’action des personnes n’a pas à être le même. Pour certains ce sera la misère humaine, pour d’autres les animaux, pour d’autres les maladies, pour d’autres l’écologie… et cela est bon. Si l’on finit par constater que 85% préfèrent se soucier des animaux que des hommes, cela ferait un incroyable sujet à étudier, mais certainement pas à critiquer.

En ce qui concerne Cecil, effectivement, les Zimbabwéens sont restés plutôt perplexes. Ils n’ont pas trop compris cette indignation. C’est bien loin de leurs préoccupations. D’ailleurs, la plupart des habitants de Harare n’avaient jamais entendu parler de ce lion. Il était surtout connu des touristes qui pouvaient se permettre de se payer un safari dans le parc de Hwange.

Alors évidemment : OUI, quand on lutte pour sa propre survie, on est bien loin de s’intéresser à la faune environnante. Cela diminue-t-il son importance, et l’importance du respect de la vie en général? NON. Et je trouve cela bien que des personnes de communauté plus riches et chanceuses, prennent le temps (parce qu’ils l’ont) de s’y intéresser et de s’indigner.

 

Le vrai sujet à étudier

Il y a des tas de façons d’écrire sur ce qu’il se passe actuellement. Effectivement, le fait que des masses se soulèvent pour des causes en si peu de temps, et de façon si grandiose est un phénomène apparu avec les réseaux sociaux et qui ne cesse de grandir.

Contrairement à « avant », Monsieur X peut avoir la parole, agir, signer des pétitions qui font parler d’elles, et partager une cause avec des centaines de personnes, pour faire valoir et propager son opinion. C’est bouleversant, c’est nouveau, c’est ultra-puissant. La mise en réseau des humains ne fait que commencer et affiche déjà une puissance d’action vertigineuse. Les causes, les effets, le futur, et surtout les sujets les plus enflammés sont révélateurs de la nature des êtres qui y participent et cela a une valeur immense. Qui peut s’élever du lot pour dire « cette cause est mineure! Blaireau ! » ? Personne. Les constats peuvent surprendre, et déconcerter mais il est plus intéressant de les étudier et de les comprendre, que prendre les gens pour des idiots qui se trompent, et les juger dans un article pompeux.

Il est plus que passionnant de voir ce qui touche et fascine les gens chez Cecil. Cecil n’est pas mort en vain, il a choqué, réveillé beaucoup d’esprits, incité de nombreuses réflexions qui n’auraient pas eues lieu, chez certains, sans lui : le besoin du trophée chez l’homme, la place de l’homme dans la nature, le sens des chasses, la valeur des espèces animales, leur beauté, et aussi la mocheté de l’homme…. et j’en passe.

Si la mort de Cecil nous chamboulent plus que la misère humaine, c’est parce que c’est une occasion de confronter nos actes à la pureté de la nature, devant laquelle nous sommes si petits. 

La misère humaine elle, est un tout autre sujet : celui de notre incapacité à vivre simplement, à nous accepter et à vivre ensemble.

 

L’anthropocentrisme n’est pas la tasse de thé de tout le monde

Dans l’article de D.W, on croirait que celle-ci s’est crue, avec toute la sincérité du monde, le devoir sacré de nous rappeler qu’il ne faut pas oublier que des humains souffrent, que la misère est là, partout, que des enfants meurent pour rien, que des hommes meurent noyés tous les jours en partant chercher une vie meilleure, pendant que nous, nous sirotons un cosmo en surfant sur Facebook avec notre i-Pad.

Je ne doute pas que D.W avaient les meilleures intentions du monde en écrivant son pourparler, mais quelle naïveté de croire que cela arrange tout le monde d’ignorer la misère humaine au profit de mignonnes bêtes poilues, créant ainsi un monde où le chasseur incarne le vrai mal, plutôt que voir en face notre société assassine, à laquelle nous participons tous en finançant au quotidien la misère du monde par des choix d’achats irresponsables et aveugles.

Anthropocentrisme, un conditionnement contre lequel je me défends comme je peux, et que j’essaye de faire connaître. Tellement ancré dans nos sociétés fast-food que certains n’imaginent même pas son existence et qu’il existe une autre façon de voir les choses.

 

Se rappeler régulièrement les chiffres nous fait relativiser notre propre valeur sur Terre

courbe population demographique histoire du monde

 

chiffres destruction environnement arbre

 

L’anthropocentrisme, c‘est considérer l’homme comme le centre de l’Univers, ou au moins, de la planète. Il en est l’acteur principal, et parfois pire : il pense que tout est ressource ici pour lui.

Autant dire un fléau, créant des multitudes de générations en disharmonie avec leur environnement (et leur vie donc), incapables de comprendre leur place dans l’Univers ainsi que leur rôle, mal dans leur peau, affectivement faibles, ce dont ils ont vraiment besoin n’arrivant pas.

Si la vie d’un être humain peut avoir plus de valeur dans mon coeur que celle d’un animal, je ne pense pas qu’elle en ait plus dans l’absolu. En effet, dans l’anthropocentrisme, on a tendance à croire que notre définition d’une chose est l’unique et vraie : pure fantasme. C’est pourquoi je trouve qu’il est parfaitement tolérable de soulever les mêmes montagnes contre un crime dégueulasse, qu’il soit perpétré contre un homme, ou un animal. Leur valeur d’existence sur Terre est la même. Que ça plaise à M. L’Humain ou non.

 

Bref

De loin, j’ai cru que j’allais lire quelques lignes intéressantes sur le phénomène plein d’espoir et d’amour (bien que maladroitement exprimé) que sont ces soulèvements contre ces crimes de chasse.

J’ai déchanté de ligne en ligne au point qu’une petitesse pareille me gâche l’après-midi.

Je suis déconcertée de voir ce genre de conditionnement de pensée dans un magazine que j’ai toujours trouvé juste et équilibré, innovant et ouvert.

Il faut cesser de se flageller. Il faut remettre en cause constamment ce que nous pensons savoir. Il vaut mieux analyser, comprendre et utiliser les évènements de façon constructive que condamner les attitudes positives d’autrui, parce qu’on les considère soi-même comme mal placées.

Les mentalités changent doucement, c’est dur de bouger les esprits. Il en faut de la patience et de la tolérance.

S’émerveiller du réveil général, on peut le faire aussi non?

 

i am cecil

 

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Erotisme de femme : Revenge d’Ellen Von Uwnerth

28 août 2015
Ellen von Unwerth Revenge photographie erotique

Ellen von Unwerth est une photographe allemande de renommée mondiale qui a fini par se spécialiser dans la photo artistique « de charme ».

Un parcours riche et prestigieux : elle fut mannequin pendant 10 ans avant de passer de l’autre côté de l’objectif et devenir ainsi photographe pour des magazines de mode, comme Vogue, Vanity Fair, etc… Ultra réclamée de par le monde, elle a shooté les plus grand(e)s, pour les plus grands.

Ellen von Unwerth est connue pour avoir été la première à photographier Claudia Schiffer et pour avoir remporté le premier prix au Festival international de la photographie de mode, en 1991.

Vous avez sûrement déjà vu cette photo (pour moi, une des photos de couple les géniales qui soit) :

ellen-von-unwerth-bellucci-cassel
Son style est reconnaissable : son grain, son cadrage serré, les couleurs vives, les ombres, ou les noirs et blancs parfaitement étalonnés…

La série Revenge qui est devenu un classique du genre montre une grande maîtrise et une subtilité dans le traitement de la photo.

Une femme photographe avec une grande expérience de l’image des deux côtés de l’objectif, se tournant vers la photo érotique majoritairement rabaissée pratiquée par les hommes = RARE donc précieux 🙂

Revenge, c’est une histoire scandaleuse en photos

Une oeuvre qui fait dire à tous « oui non le fétichisme j’aime pas, mais là c’est vraiment pas mal ». D’autant que le choix des modèles aide beaucoup.

L’histoire est volontairement bête et simplissime, pour pouvoir se concentrer sur l’intérêt de l’image. Unwerth explore le vocabulaire de l’esthétique fetish ; chaînes, cordes, masques, corsets… Pas glauque, pas vulgaire, amusant, léger, axé sur l’ambiance et le détail … Bref, une histoire hot vue par une femme de goût : ça change !

Revenge

de Ellen von Unwerth

46,49 € ( liv gratuite) sur Amazon

L’oeuvre d’Ellen Von Unwerth fascinera les plus effarouché·e·s

REVENGE avec Tina Davis, Janelle Fishman, Sarabeth Stroller, Dorota Wójcik, Julie Ordon, Diana Stoessel, Minerva Portillo, Lenka Batkova, Sheila Ruschell, Micki Olin, Svenja Parotat, Nicole Laliberté, Travis Marshall, & Karim Bekka

Un petit aperçu d’un livre que vous avez déjà envie d’avoir dans votre bibliothèque, avouez 🙂

En savoir plus sur Ellen von Unwerth : CARNETS DE MODE / INTERVIEW (anglais)

>> Voir d’autres ouvrages d’Ellen Von Unwerth sur Amazon

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Canal + sort une série sur Versailles et Louis XIV

20 août 2015

Enfin! Je le voyais venir, je savais que ça arriverait, en fait, je l’attendais. Elle sortira en novembre 2015.

Vous êtes en train de lire une personne qui se gave de biographies versaillaises en tous genres depuis l’âge de ses 13 ans. Après toutes ces années, Louis XIV c’est un peu comme un tonton sacré.

Après les Tudor, les Borgia (de Canal +) séries très réussies pour les deux, je me disais bien que Versailles allait y passer.

Forcément, j’ai peur. Ma représentation personnelle étant nourrie des descriptions de Max Gallo, Michel de Decker, Saint-Simon, la princesse Palatine et j’en passe, j’ai beaucoup de mal avec les interprétations fantasmées. (La comédie musicale le Roi Soleil m’a fait vomir).

La meilleure biographie de Louis XIV selon moi !

Le bon plaisir du Roi, Michel de Decker

Cependant, consciente des nécessités scénaristiques, je ne pense pas manquer d’ouverture. Au premier abord dans Tudor, je me suis dit qu’ils avaient déconné sur les beaux gosses d’acteurs et les nanas au fond de teint Make Up Forever HD parfait. Mais le scénario, le talent des acteurs (un visage n’est pas le même en plein jeu, qu’en photo) et finalement la diversité des physiques et corps qui nous sont montrés, ont eu raison de mes préjugés. De plus la trame historique était absolument haletante et passionnante. Les détails inventés pour la série ne l’ont en rien gâché. Il faut simplement faire la part des choses.

Je l’avoue, oui, quand j’ai vu la première image, j’ai flippé :

serie canal versailles

Pas pour l’acteur Georges Blagden, que j’avais à peine reconnu, et qui représente plutôt bien l’idéal de beauté de l’époque (rappelons que s’il était plutôt bel homme dans sa jeunesse, Louis a vite très mal vieilli, et avait un trou dans palais qui lui faisait recracher les liquides bus par le nez! Mhhh…). Georges Blagden….  Grantaire dans les Misérables, mais on s’en fout, c’est surtout dans le rôle du moine Athelstan dans Vikings qu’il a brillé. Superbe. J’espérais justement, après visionnage de Vikings, qu’il arriverait du grand pour ce jeune homme.

Pour en revenir aux réticences, c’est toujours cette problématique du physique féminin qui pose soucis. Prisonnière de tyrannie de l’image des standards actuels, qu’on ressasse depuis 15 ans, l’incarnation de la femme à l’écran reste toujours la même, si bien que lorsqu’une actrice a des sourcils naturels, on a comme une bouffée de liberté. Triste. J’ai l’impression de voir 3 clones sur cette photo. J’espère vraiment que la qualité de la réalisation et du scénario vont me faire oublier ça.

Je crois que j’ai dû voir absolument tous les films français et étrangers traitant de l’environnement de Louis XIV. Le plus beau, marquant, réaliste est sans conteste  « L’Allée du Roi » de Nina Companeez (qui nous a quitté en avril 2015, RIP). A mes yeux, aucun ne traduit cette époque avec autant de justesse.

Souvent les productions tombent dans 2 pièges : exagérer le côté glamour de l’époque (robes, libertinage, aisselles luisantes et maillots parfaits, fleurs et champagnes, ambiances ensoleillées, lumières plates…) ou accentuer le côté dégueulasse de l’époque (faces blanches et mouches énormes, chaises percées qui puent, gros dégueulasses qui attendent à chaque coin de couloir pour détrousser des soubrettes, maladies vénériennes, ambiances froides, images crues et low key…).

L’allée du Roi de Nina Companeez

14,99 euros (liv gratuite)

J’ai trouvé que seul « L’Allée du Roi » se rapprochait du juste, avec un subtil équilibre dans l’ambiance (on passe de la chaleur des jeunes années, à la froideur de la vieillesse, un Versailles qui se métamorphose avec la métamorphose du Roi) et un choix d’acteurs quasi parfait. Didier Sandre en Louis XIV, un homme qu’on peut dire beau, qui fascine par son charisme et qui énerve par sa pédance. Dominique Blanc en Mme de Maintenon, une femme qui vient du bas de Paris, ni belle ni laide, parfois belle, parfois laide, qui dégage surtout une intelligence qui attachera le Roi. Puis ma préférée, Valentine Varela  en Mme de Monstespan, que j’aime appeler Mme Soleil, belle, intelligente, scandaleuse dans son attitude, vénéneuse, furie… Les trois sont de grands comédiens qui jouent à la perfection ce théâtre vivant qu’était Versailles.

Extrait de l’Allée du Roi de Nina Companeez

J’ai été justement surprise de voir le nom de Dominique Blanc au casting de la série Versailles à venir. Elle interprétera Anne d’Autriche, la mère de Louis. Je sais qu’elle sera parfaite.


Versailles raconte, dans sa première saison de dix épisodes, comment et pourquoi le jeune Louis XIV, âgé de 28 ans, décida de faire construire le plus beau château d’Europe. Tournée entre août et février pour la modique somme de 27 millions d’euros, cette coproduction est internationale (Canal+, Capa Drama, Zodiak et les Canadiens de Incendo).

serie versailles canal louis

La série Versailles, qui a mis cinq ans à voir le jour, tant les incertitudes financières ont pesé, représente aujourd’hui «le modèle que la fiction française doit développer». C’est à dire une coproduction obligatoirement internationale car la diffusion restreinte à notre territoire ne suffit pas financièrement. Pour résumer, les séries américaines se suffisent à elles-même vu l’ampleur du territoire. Bugdet, rentrées d’argent, tout est big.  L’export représente un plus. Chez nous, en France c’est le contraire. C’est d’ailleurs pourquoi nous nous tapons Plus belle la vie ! des séries 100% FR plus affligeantes les unes que les autres.

Tournée dans le vrai château de Versailles (merci !), il aura fallu 269 collaborateurs, 34 couturières, 400 costumes agrémentés de 10 000 boutons et 60 kilos de dorure.

george blagden versailles louis serie show canal

« Pour Louis, Versailles était une question de survie, analyse David Wolstencroft l’un des créateurs. Il n’était qu’un jeune roi et, fin communicant, il s’est transformé en véritable marque grâce à la diffusion de son image et à son palais ».

Mhhh, une base de scénario plus qu’intéressante, non?

« On ne sait pas ce qu’il faisait, une fois seul dans sa chambre, s’amuse Anne Thomopoulos, productrice qui a travaillé sur Rome, une référence de la série historique. Il faut oser créer des événements qui n’ont pas existé pour donner plus de sens à ceux qui ont vraiment eu lieu ».

Sans imagination (bien guidée), ce ne serait plus une série mais un documentaire.


« Le titre c’est « Versailles » et pas « Louis XIV », on peut aller jusqu’à la Révolution ! », nous dit Wolstencroft.

On lui souhaite !


Versailles sera diffusée à partir de fin novembre sur Canal + au moment du 300e anniversaire de la mort de Louis XIV. Aucun feu vert n’a encore été donné pour une éventuelle saison 2.

  • Création : Simon Mirren et David Wolstencroft
  • Réalisation : Jalil Lespert, Cristoph Screwe, Thomas Vincent et Daniel Roby
  • Acteurs principaux :George Blagden (Louis XIV), Alexander Vlahos (Monsieur, le frère du Roi), Dominique Blanc (Anne d’Autriche)

Vous trouverez des informations et photos de tournage très sympathiques ici :

http://lesfreresversailles.tumblr.com/

serie versailles canal georges athelstan


Mise à jour :

Depuis la rédaction de cette article, les saisons de Versailles sont disponibles en DVD sur Amazon :

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Quand Elle Magazine déconne avec un article sur les 3 films érotiques les plus cultes

18 août 2015

Dr AGA failIl semble qu’Alix Girod de l’Ain (alias Dr AGA) a liberté totale au sein du magazine Elle. Cela fait un moment que je me fais la remarque au vu du nombre de pages, pas toujours intéressantes, qui sont consacrées à ses articles. Bien que certaines lignes me fassent sourire (exemple ; l’édito du n° du 31 juillet, sur la France coupée en 2 chaque été), je ressors souvent assommée de ses articles où elle se sent obligée de faire de l’humour à chaque phrase, me donnant l’impression d’une femme dont la plus grande peur est de…. finir out.

C’est un style. Pas le mien. Cette nana est sûrement super, c’est sans doute pour ça que la rédaction l’adore. Mais perso, je passe.

Mais cette semaine, c’est avec consternation que je découvre son article :

3 films érotiques cultes.


 

Ca aurait pu être chouette si « Gorge Profonde » n’avait pas été cité. Une grande photo de Linda Lovelace l’accompagnant.

L’article se compose de :

Une présentation de la production : « film au plus fort ratio de rentabilité de tous les temps (600 millions de dollars de recettes pour 25 000 de dollars de budget), a été écrit en un week-end de 1972 par un ancien coiffeur » ..

Un résumé : « Linda, jeune Américaine, est embêtée : elle est frigide, comment trouvera-t-elle un mari ? Elle essaie quinze bonhommes en un après-midi, rien n’y fait. » …

Une critique : « c’est que l’héroïne est vraiment trop débile pour que ça soit excitant – on est gêné pour elle » …

 

SEULEMENT VOILÀ …

 

Pour une magazine féminin défendant constamment et depuis si longtemps la cause des femmes, cette article est une boulette.

Linda Lovelace, de son vrai nom Linda Susan Boreman, atterrit sur le tournage de Deep Throat (Gorge profonde donc) à 22 ans poussée par une vie malheureuse et un marie proxénète qui abuse totalement de sa faiblesse. Elle n’a aucune qu’elle deviendra malgré elle ultra-connue, et qu’elle sera la première « pornstar » de tous les temps. Son cachet merdique de 1250 euros sera confisqué par son mari. Tandis que le film rapportera 600 millions $ dans le monde.

linda lovelace rape

En 1980, Linda Boreman écrit une autobiographie et y dénonce les maltraitances, les viols et les tortures que lui aurait fait subir son mari.

Son mari lui aurait fait jouer certaines scènes du film sous la menace d’une arme à feu et aurait usé de violences physiques et psychologiques pour la contraindre. Si certaines de ses affirmations ont été contestées par Traynor, ce dernier n’en a pas moins avoué dans un article paru dans Vanity Fair consacré à sa nouvelle épouse Marylin Chambers qu’il trouvait normal de gifler sa femme si celle-ci avait un propos qui lui déplaisait.

Alors, femme maltraitée, ou femme qui n’a pas assumé? Les deux? Quelle importance? Cette histoire a été assez malfaisante pour que Boreman passe le reste de ces jours à militer contre la pornographie.

Elle fut secrétaire le jour et femme de ménage la nuit afin de gagner sa vie. Quelques mois avant sa mort, elle revit le film qui avait fait sa célébrité et déclara : « Tout ça pour ça ! ». Elle mourut sans un sou, dans un accident de voiture en 2002, à l’âge de cinquante-trois ans.

 

« Quand vous voyez le film Deep Throat, vous me voyez en plein viol »

 

Lors d’une conférence de presse à l’occasion de la publication de son ouvrage, cette dernière dénonce pour la première fois haut et fort les abus sexuels et physiques dont elle a été victime. Elle est soutenue par de nombreux membres de Women Against Pornography. Devenue une figure importante du mouvement féministe, elle est montrée du doigt par le scénariste et réalisateur porno Hart Williams, qui invente l’expression « Linda Syndrome » pour désigner les actrices porno repenties qui renient leur passé en accusant l’industrie pornographique de les avoir exploitées.

Etiquetter pour tourner en ridicule les idées d’autrui, et une des armes les plus répandues et efficaces du machisme. Type « c’était pour rigoler… elle a pas d’humour ». « Elle l’a bien voulu, elle joue les repenties now ».

 

Bref, Alix, tu as sûrement voulu écrire un article ouvert, léger, mais pour le coup, tu as vraiment déconné sur un sujet grave : le malheur d’une femme, une histoire sale.

 

alix girod de l'ain déconne

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Pour en savoir plus sur le sujet de Linda Lovelace :

– son livre :

un film : « Lovelace » avec Amanda Seyfried

– un film : « Inferno »  avec Malin Akerman

article du journal Le Monde

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L’histoire extraordinaire et inspirante d’Oprah Winfrey ou l’inexistence de l’impossible

18 août 2015

La première fois où j’ai entendu parler d’Oprah Winfrey, c’était dans un article sur les super-riches made in US… Je ne me doutais alors pas qu’il ne passerait pas une semaine sans que j’en vois passer un du genre, citant Oprah. De cet article, j’ai juste pris connaissance de la fortune de cette femme, « la femme noire la plus riche des Etats-Unis », et de sa profession, car présentatrice du plus gros talk-show national.

Elle cumule les distinctions, selon le magazine Forbes : la célébrité la plus puissante au monde en 2007, 1ère femme la plus riche du monde du showbiz, une des premières femmes noires à être devenue milliardaire… J’imaginais, à tort, alors une sorte de mix entre Nikos et Sophie Davant, version US, version $$$. Bref, une personnalité de plus qui ne m’a pas marqué plus que cela.

Le fait est qu’en France, on ne dispose pas de ce genre de personnalité made in US.


En DVD sur Amazon

Puis je l’ai croisé au cinéma dans la Couleur Pourpre, le Majordome… Mais surtout, dans la Couleur Pourpre, réalisé par Steven Spielperg, où elle campe le rôle secondaire de Sofia… ce n’est pas n’importe qui Sofia. Sofia est noire, Sofia est grosse, Sofia est explosive, Sofia est fière, Sofia s’est battu pour qu’aucun homme ne lève la main sur elle, Sofia veut se marier par amour, Sofia ne se laisse pas faire. Si bien qu’elle fera de la prison qui va sacrément l’amocher. J’ai été très surprise et touchée par l’interprétation d’Oprah, et je ne suis pas la seule puisque l’année suivant le film, elle fût nominée aux Oscars pour la meilleure actrice dans un second rôle. (En passant, je recommande vivement ce film qui est un des meilleurs de tous les temps, jamais cher sur Amazon livraison gratuite ).

Finalement, cette Sofia était trop réelle pour qu’elle ne soit pas une partie profonde d’Oprah.

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Oprah en 1986 dans « La Couleur Pourpre » VS Oprah de nos jours

                                                                                               

Les gens sont fascinés par Oprah, notamment par sa richesse comme le montre Google dans ses recherches les plus fréquentes.

oprah winfrey google wealth

On ne compte plus le nombre d’articles sur la fortune d’Oprah, les propriétés d’Oprah, les chiffres d’Oprah. En 2015 à 61 ans, Oprah dominerait largement le classement des « animatrice de télévisions les mieux payées en 2015 » avec des revenus mensuels estimés à près de 58 millions d’euros.

 

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Ce qui rend l’histoire d’Oprah Winfrey pas comme les autres

 

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C’est qu’Oprah est partie de rien, enfin pire que rien. Son enfance ne semble pas loin de celle des personnages de la Couleur Pourpre…

Parents séparés, violée a l’age de neuf ans par son oncle, son cousin et un ami de la famille, elle vivait avec sa mère qui était à l’époque femme de ménage.

« Oprah portait souvent des robes faites de sacs de pomme de terre qui faisait d’elle la cible des moqueries des autres enfants ».

Sa grand mère lui appris à lire à l’âge de 3 ans dans son église locale et on la surnomma « la prédicatrice » pour sa capacité à réciter les versets de la Bible.

A 14 ans elle donna naissance à un garçon qui mourût peu après. Malgré tout cela elle fut une élève très brillante à l’école.

Oprah a plus tard reconnu l’influence de sa grand-mère, disant que c’était Hattie Mae qui l’avait encouragée à parler en public et lui avait « donné un sens positif d’elle-même».

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A l’age de 17 ans, elle participe à l’élection Miss Black America en tant que Miss Black Tennessee.

Elle attire l’attention de la station de radio noire WVOL qui l’engage pour présenter les informations.

Et hop, la machine était en route. . A 32 ans, Oprah était millionnaire.

Grâce à sa persévérance, sa personnalité explosive et à des choix intelligents de femme d’affaire redoutable, elle gravit rapidement tous les échelons.

En 1983 elle présente le programme de télévision AM Chicago sur WLS-TV qui était avant son arrivée le programme le moins regardé. Dans les mois suivants l’émission parvient à dépasser ses propres audiences et par la suite fut rebaptisée « The Oprah Winfrey Show », diffusée au niveau national le 8 septembre 1986.

Après avoir dépassé Donahue qui totalisait à l’époque le plus d’audience, le talk show d’Oprah Winfrey devient le talk show de jour N°1 en Amérique.

Au milieu des années 1990, elle a réinventé son talk show pour se concentrer sur la littérature, le développement personnel, la spiritualité, et la méditation.

Ses invités sont interrogés sur leur vie personnelle et spirituelle, leur soucis de confiance en eux, leurs échecs, pour rendre l’émission plus spirituelle et proche des « gens normaux ».
Oprah a co-fondé un réseau de télévision par câble pour femmes comme par exemple Oxygen. Elle est également la présidente de Harpo Productions.

Il ne m’est pas possible de recenser ici les activités professionnelles d’Oprah tant elles sont nombreuses.

Consciente de son parcours extraordinaire, Oprah a écrit de nombreux livres très inspirants pour la culture américaine, plus que pour la nôtre, car très teintée de sa foi chrétienne très forte, foi culturellement très présente aux USA.

 

Réussite, fortune et… famille

Entourée, adulée, selon des rumeurs Oprah serait bien malheureuse… Quoi d’étonnant. Il n’y a que les imbéciles aujourd’hui qui pensent qu’on ne manque de rien quand on est dans classement Forbes. De plus, lorsque vous êtes constamment sous pression des médias, et que votre image est diffusée et suivie en permanence, il suffit d’un mauvais jour sans le moral, pour que les tabloïdes annoncent votre dépression…

Comme la plupart des personnes venant du bas et ayant réussi, Oprah doit supporter de faux-amis et de la famille mal-intentionnée.

Un classique : un jour la belle-mère d’Oprah donne un entretien à un magazine (après une dispute avec Oprah) et révèle « les sombres secrets d’Oprah ». On devine les histoires, les chantages, la pression. Souvent la famille, les amis proches, considèrent qu’une aussi grande richesse ne peut être que partagée avec eux, sans conditions, même lorsque le donneur désapprouve votre attitude. Oprah a mis sa belle-mère à la porte. Il y aura tendance chez les béotiens à trouver cela impardonnable du fait de sa richesse. Quand vous êtes riches, les gens attendent la moindre anormalité, le moindre écart, pour vous descendre.

Je veux bien croire qu’Oprah ait des moments durs. Quand vous avez fait un si loin et difficile chemin, et que vous arrivez au top de la situation matérielle, vous découvrez une forme d’impuissance insupportable, celle où, malgré le fait que vous ayez tout, ce qui manque laisse un vide bien plus grand, et les douleurs du passé ne sont pas effaçables avec des dollars.

L’influence d’Oprah Winfrey

 

 

oprah influence

 

« Je crois que chacun de nous est appelé à faire quelque chose de vraiment spectaculaire pour soi-même dans sa propre vie. »

Oprah Winfrey

 

Oprah Winfrey est qualifiée de « femme la plus puissante au monde » par CNN et Time.com, « la femme la plus influente dans le monde » selon l’American Spectator, « l’une des personnes les plus influentes du XXème siècle » et « l’une des personnes les plus influentes » de 2004 à 2008, par le Time. Oprah Winfrey est la seule personne dans le monde avoir été classée sur chacune des six listes.

La biographe Kitty Kelley déclare qu’elle « a été toujours fascinée » par Oprah Winfrey :

« En tant que femme, elle a eu une influence sans précédent sur la culture et l’esprit américains, il n’y a eu aucune autre personne au XXème siècle dont les convictions et les valeurs ont eu un impact sur le public américain d’une manière si significative. Elle est probablement la femme la plus puissante dans notre société. Je pense qu’Oprah a influencé chaque personne qu’elle a touchée. »

L’influence d’Oprah Winfrey s’étend bien au-delà de la culture populaire américaine et s’étend jusque dans les industries indépendantes où beaucoup croient qu’elle a la puissance de faire fluctuer le marché et de provoquer des changements radicaux par un simple commentaire. Pendant un show avec Howard Lyman au sujet de la maladie de la vache folle (diffusé le 16 avril 1996), Oprah Winfrey a déclaré : « j’ai radicalement arrêté de manger des hamburgers ! ». Les éleveurs de bovins du Texas l’ont poursuivie en justice avec Lyman en début de 1998 pour « fausses accusations sur la nourriture périssable » et « dénigrement d’affaires », expliquant qu’à cause des remarques d’Oprah Winfrey, les éleveurs de vaches et producteurs ont plus tard estimé avoir perdu environ 12 millions de dollars.

 

Une conclusion?

Peu importe nos croyances, une foi en soi-même peut mener loin. Qu’est-ce-qui a épargné Oprah d’un triste destin de complaintes et de non-réalisation ?

– malgré un entourage misérable, une présence positive qui l’enjoint à croire en une version meilleure d’elle-même

– une foi implacable en ses capacités. « Pourquoi pas moi? »

– un refus de croire que c’est impossible.

Si être le plus riche ou le plus puissant du monde ne constitue bien évidemment pas forcément une réussite en soi, partir de rien, dans un environnement où tout veut vous faire manger la poussière, et être capable des années plus tard d’être indépendant, altruiste, de pouvoir de changer en bien la vie de quelques personnes, et d’en inspirer d’autres en difficulté, leur donner le courage de se bouger, cela est une forme de réussite.

On ne sait pas tout d’Oprah. Comme toutes les vies, celle-ci garde sa part d’ombre, d’erreurs, peut-être de vices cachés allez savoir… Peu importe. Ce qui compte dans cette histoire, c’est l’inexistence de l’impossible.


Plus sur Oprah  :

 

Ce dont je suis certaine

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The wisdom of Sundays

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L’effort vaut mieux que le talent, quand le talent ne fait pas d’efforts.

 

MindFood

Les 10 regrets les plus courants avant de mourir

14 août 2015

vieillir jeunesse

« Celui qui a pénétré le sens de la vie ne se donne plus de peine pour ce qui ne contribue pas à la vie ! »

Tchouang -tseu

 

Bronnie-WareBronnie Ware est une infirmière australienne qui a officié plusieurs années en soins palliatifs.

En 2013 elle a poursuivi une étude fascinante : sonder ses patients dans leurs derniers jours sur leurs regrets, afin que les plus jeunes puissent apprendre. Elle a listé les 10 regrets les plus courants.

 

 

Les « vieux », la mort, des sujets qu’on préfère éviter pour fuir ce gris qui peut entacher notre bonne humeur du jour. Pourtant, ce qui se dégage de ce qui va suivre et pour moi très lumineux. Je suis absolument contre les tabous qui concernent les vérités qu’on ne veut pas entendre pour se conforter. Et cette liste en fait parti.  Si cela vous met mal à l’aise d’avance, surtout continuez de lire  : c’est que vous en tirerez du bon.

J’ai traduit ceci des textes de Bronnie Ware.



Vous vous rappelez l’intro de « Là Haut »? 🙂


 

Les 10 regrets les plus courants des personnes mourantes

 

1.  Je n’ai pas poursuivi mes rêves et aspirations

Le regret n°1 que les gens ont sur leur lit de mort est de ne pas avoir eu le courage de poursuivre leurs rêves mais d’avoir fait ce que l’on attendait d’eux.  Quand ils regardent en arrière, ils se rappellent leurs buts et aspirations non atteints. Ils sont souvent hanté par des décisions dont résultent cette vie qui est en train de se finir.  Tant que vous avez de nombreuses années à vivre, prenez le temps de poursuivre vos rêves.  Ne les remettez pas à plus tard, un jour ce sera trop tard.

2. J’ai travaillé trop et consacré trop peu de temps à ma famille

Un dévouement excessif au travail mène une personne à passer moins de temps avec ceux qu’il aime. Des parents peuvent même rater l’évolution de leurs enfants en pensant carrière et argent. Cela est bénéfique de déterminer ce qui est vraiment important. Laissez tomber les choses qui remplissent votre vie futilement.

3. J’aurais voulu avoir plus de temps pour mes amis

Quand la santé et la jeunesse disparaissent, les gens réalisent ce qui a vraiment de la valeur. Ils découvrent que tous leurs revenus et buts atteints ne mènent à rien en fin de compte. Ce qui compte vraiment en ces derniers moments sont les personnes qui leur sont chères. A ce moment, souvent , leurs amis leur manquent.  C’est si facile de se perdre dans la routine en oubliant de prendre soin des relations. Si vous ne faites pas un effort, vous perdrez sûrement contact avec vos amis au fils des années.

4.  J’aurais dû dire « je t’aime »  plus souvent

L’importance de l’amour est bien plus évoquée sur la fin de vie. A ce moment précis, ne pas recevoir d’amour en retour du sien est très douloureux.  Cela peut être très difficile de dire à quelqu’un que vous l’aimez, surtout si vous avez peut du rejet (et cela est une peur bien plus courant en famille qu’entre amis). Mais ne pas être capable d’exprimer ces sentiments laissera un besoin insatisfait chez vous, et affectera probablement vos relations futures.  Si vous avez peur d’être blessé, rappelez-vous qu’il vaut mieux que votre amour soit su que passer le reste de votre vie à imaginer ce que ça aurait pu être.

5.  J’aurais dû dire ce que je pense vraiment plutôt que faire l’impasse sur mes émotions

Beaucoup de gens choisissent de ne pas se confronter à ceux qui les offensent, histoire de garder une certaine « civilité »… en vérité, cette attitude nourrit l’amertume, qui d’ailleurs mènent à beaucoup de déséquilibres. Nourrir l’amertume fait de vous une sorte d’estropié et vous empêche de réaliser pleinement votre vrai potentiel. Si vous voulez avoir des relations vraies, l’honnêteté et la confrontation sont nécessaires. La mauvaise conception de la confrontation la fait passer pour ce qui divise les gens. Mais si c’est fait avec gentillesse et construction, la confrontation améliore le respect entre deux personnes, et la compréhension.

6. J’aurais dû être celui qui fait le premier pas pour résoudre mes soucis

Le plus souvent, les lits de mort et les funérailles sont encore plus tristes à cause de relations brisées qui n’ont jamais été restaurées. Les relations sont ruinées quand des incompréhensions n’ont pas été mises au clair immédiatement. Cela se finit en général en une vie entière d’hostilités. Les conflits sont une part naturelles de la vie, vous ne pouvez pas les éviter… Mais vous ne devriez pas laisser la colère durer plus d’une journée.

7. J’aurais voulu avoir des enfants

En vieillissant, les gens se sentent souvent seuls et languissent de la compagnie de leurs enfants. Ceux qui n’en ont pas eu regrettent cette solitude et de n’avoir personne à qui léguer un héritage (matériel ou immatériel). Avec la vision moderne, avoir des enfants devient de plus en plus un obstacle à ses buts personnels.  Mais gardez à l’esprit que ce sont eux qui vous donneront une affection de plus en plus rare quand vous serez seul et âgé. Ils seront aussi les éléments qui vous prouveront que ça valait le coup de travailler dur.

// Note personnelle //  Je remets en question la véritable importance de ce point.  La solitude est malheureusement un fléau dont souffrent beaucoup de personnes, mais d’un autre côté, je connais des personnes âgées qui ont si bien su remplir leur vie d’amitiés et d’activités, que l’absence d’enfants n’est pas un regret. La tendance a mettre la responsabilité de son bonheur de personne âgé sur les enfants me semble quelque peu égoïste. Un peu comme ces gens qui font des enfants pour remplir une vie vide.  D’autant que de nos jours, les enfants de tous âges ont plus tendance à se fiche des personnes âgés, car rien dans nos sociétés ne leur permet de les voir tels qu’ils sont : des personnes comme vous et moi, avec un vécu. L’image du vieux qui se plaint et qui n’a rien à apporter s’est répandue comme une trainée de poudre avec les médias.  Du coup, beaucoup ont des enfants, qui ne viendront pas vraiment les voir pour de multiples raisons : foutage, irresponsabilité, mais également de plus profondes : rancoeurs, désaccords jamais réglés. Beaucoup de personnes âgées pensent qu’être en fin de vie effacent les conflits qu’ils n’ont jamais su régler.  D’où le point n° 6 je suppose.

8. J’aurais dû économiser plus pour mes retraite

Ne pas réussir son plan pour la retraite laisse les gens démunis dans leurs vieilles années. Et quand cela arrive, leurs dernières années sur Terre peuvent se montrer misérables et très difficiles. Quand vous êtes jeunes, vous ne vous rendez pas compte de la réalité de la vieillesse, mais il est important d’avoir un plan.

9. Je n’ai pas eu le courage de vivre pleinement tel que je suis

En regardant derrière eux, les gens rêvent de ce que les choses auraient pu être s’ils avaient été honnête à propos de ce qu’ils sont vraiment. Ils pensent à la détresse qu’ils se sont causé à aux et aux autres, en jouant une personne qu’ils ne sont pas vraiment. La peur d’être rejeté en se présentant tel que l’on est semble ridicule aux portes de la mort. Ces personnes auraient préféré rester elles-mêmes, malgré les rejets. Si vous n’avez pas encore le courage d’être honnête sur vous-même envers les autres, vous pouvez commencer par l’être envers vous-même.

10. Être heureux est un choix, j’aurais voulu le savoir plus tôt

Les gens réalisent peu souvent qu’ils peuvent choisir d’être heureux quelques soient les circonstances. C’est si facile de jouer les victimes de la vie. On reste dans la médiocrité car elle est familière, on prétend que « ça va » car on a trop peur d’explorer. N’ayez pas peur du changement et ne vous souciez pas de ce que les autres pensent.

La vie, avec son lot de joies et d’emmerdes, reste ce que vous en faites!